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L’intégration de Benavente

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Felice Mazzù croit en sa pépite péruvienne, auteur d’un superbe but contre Malines mais il veut prendre le temps avant de le jeter directement dans la bagarre.

 » Je ne parle pas espagnol moi, à part vamos a la playa et no tengo dinero.  » Felice Mazzù plaisante avec un Cristian Benavente tout juste arrivé à Charleroi après avoir atterri à Zaventem avec son père. Sa première journée en Belgique, le Péruvien la passe avec Mehdi Bayat, entre formalités administratives et découverte de son logement, juste au-dessus de chez un Javi Martos qu’il ne quitte pas d’une semelle lors de ses premiers entraînements.

C’est en anglais que se fait l’intégration de Cristian. Sauf quand Jérémy Perbet rassemble ses connaissances dans la langue de Cervantes pour évoquer son expérience à Villarreal entre deux exercices à l’entraînement. Sur le terrain, Benavente est souvent mis en homme libre lors des formes de match.

 » C’est une façon de l’aider à découvrir comment les autres jouent « , explique Mazzù, qui fait ça aussi  » pour donner de la technicité aux deux équipes, car il a une qualité technique au-dessus de la moyenne.  » À tel point qu’à la fin de son premier entraînement, on a dû demander au coach quel était son bon pied. Mais quand il baisse d’intensité, Mazzù ne le lâche pas d’une semelle :  » Plus de puissance Cristian « ,  » concentre-toi « ,  » plus appliqué « ,  » oui, superbe ! « , et on en passe.

Les tests physiques, réalisés sous l’oeil de Frédéric Renotte, ont livré leur verdict mardi après-midi : Benavente manque de fond. Compréhensible, vu les longs mois passés sans jouer. Pour y remédier, le préparateur physique inflige des heures supplémentaires matinales à la recrue, sous forme d’un petit footing de 6,5 kilomètres avant l’entraînement.  » Il arrivera rapidement à niveau comme ça. « 

Assez rapidement, en tout cas, pour monter au jeu en seconde période face à Saint-Trond. Une série de dribbles, quelques coups reçus dans les chevilles, et un  » temps d’intégration  » cher à Felice Mazzù qui n’est pas encore totalement bouclé.  » Le jeter directement dans la bagarre, ce n’était peut-être pas lui rendre service non plus. Il faut sentir le bon moment. « 

Par Guillaume Gautier

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