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L’envie de partir de Vanden Borre ne date pas d’hier

Thomas Bricmont

La semaine dernière, AVB est allé au clash et son départ de la maison mauve ne fait plus aucun doute. Un transfert qu’il espérait déjà un an plus tôt.

C’est évidemment la sortie médiatique de l’été. Les propos cash d’Anthony Vanden Borre sortis jeudi dernier ont fragilisé la maison mauve. Certes, le Bruxellois n’en est pas à son coup d’essai. Mais, cette fois, la volonté d’étaler sa vérité était réelle et venait mettre un terme définitif à son premier amour de jeunesse dont l’issue semblait inéluctable depuis plusieurs semaines. Les propos de Besnik Hasi sur le prétendu ramadan de Vanden Borre auraient fait exploser une relation déjà tendue depuis plusieurs mois.

 » Comment un coach peut-il exposer des convictions personnelles, sinon dans une volonté de nuire « , nous raconte l’un des proches de Vanden Borre. Cette sortie n’a fait que renforcer le sentiment de paranoia qu’il traîne derrière lui depuis de nombreuses années. Ses envies de départ ne datent cependant pas d’hier. Au début du mois de juillet, AVB avait paraphé un contrat exclusif avec l’agent français, Meissa N’Diaye, qui s’occupe notamment des intérêts de Michy Batshuayi et de William Vainqueur. Le but étant évidemment de faciliter un départ vers l’étranger.

Son nouvel agent affirme qu’il n’avait pas été mis au courant de la mise au point virulente de son joueur. Et reconnaît que cette sortie ne lui a pas rendu service.  » Mais c’était sa volonté. Il en avait ras-le-bol d’être attaqué, il voulait donner sa version des faits.  » Des déclarations non calculées, donc, d’après l’entourage du joueur et qui n’auraient fait que renforcer son image d’enfant terrible. A l’étranger, cette image le poursuit toujours en Italie où ses passages à la Fiorentina et la Genoa furent des échecs. Ailleurs, par contre, le terrain semble moins miné, même s’il est évident que la situation est compliquée.

Depuis quelques semaines, son nouvel agent avait prévenu la direction anderlechtoise qu’il tenterait de trouver une solution en mesure d’arranger les deux parties. Mais rien de concret n’est encore tombé sur le bureau d’Herman Van Holsbeeck. Au début de l’été, des contacts ont été noués avec l’OM, dirigé alors par Marcelo Bielsa, tout comme à Bordeaux ou Saint-Etienne sans que cela soit véritablement concret. Besiktas s’est également renseigné alors que son nom fut cité du côté de Villarreal et du Sporting Portugal. L’ambition déclarée de l’entourage de AVB est de trouver un club qui pourrait lui permettre d’accrocher un ticket pour l’Euro 2016 (même si, aujourd’hui, cela semble très utopique) et non une destination exotique.

Malgré la hype noir-jaune-rouge qui continue à frapper l’Angleterre, un transfert dans un club de Premier League semble hypothétique. Les velléités de départ ne datent en tout cas pas d’hier. Dès l’été 2014, Vanden Borre souhaitait déjà surfer sur son impressionnant come-back et obtenir un transfert vers Marseille ou l’Angleterre mais sa blessure intervenue en Coupe du Monde est venue modifier les plans. En janvier dernier, rebelote, le latéral droit, qui avait quitté l’agent Christophe Henrotay pour un agent français, avait mobilisé ce dernier pour tenter de décrocher une nouvelle expérience à l’étranger. Là encore, rien de très concret. Lors des derniers play-offs, des scouts d’Everton et d’Aston Villa sont venus l’épier à plusieurs reprises. Mais ne sont apparemment pas tombés sous le charme. Ce qui n’a rien d’étonnant.

Par Thomas Bricmont

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