Jacques Sys

L’amour éternel pour François Sterchele

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Douze ans après sa mort, l’attaquant est resté dans les mémoires.

Ce vendredi 8 mai, cela fait précisément douze ans que François Sterchele est décédé. L’attaquant n’a pas quitté les coeurs pour autant. Lors de chaque rencontre à domicile du Club de Bruges, l’hommage reste identique: la 23e minute est saluée par soixante secondes d’applaudissements. Le 23 était son numéro de maillot. L’amour pour Sterchele est éternel, bien qu’il n’ait même pas joué un an pour les Blauw en Zwart.

Le 8 mai 2008 est une date tragique, qui ne disparaîtra jamais de l’histoire du Club. En route vers son domicile, François Sterchele a eu un accident à trois heures du matin, après avoir passé la soirée à Anvers. Évidemment, il n’aurait pas dû être en voiture à cette heure-là, au bout d’une saison exténuante et trois jours avant le prochain match. Mais Sterchele ne tenait pas en place. Il vivait à fond et personne n’avait de problème avec ça.

Une image nous restera toujours: celle d’un homme assis sur un banc face au stade, deux heures après le match. Il pleurait comme un enfant.

Ouvert d’esprit et insouciant, son tempérament latin l’amenait à prendre la vie comme elle se présentait face à lui. Impossible de le retenir. Il voulait vivre, respirer. Avec le sourire, qui quittait rarement un visage qui semblait imperméable à la mauvaise humeur. Où qu’il aille, Sterchele était le centre de l’attention. Tout le monde était à ses pieds.

Il y a des jours qu’on n’oublie jamais. Trois jours après la mort de Sterchele, Bruges recevait Westerlo. Un silence glaçant régnait sur le stade. Émus, les joueurs sont montés sur la pelouse avec une photo grandeur nature de Sterchele. Les 25.000 spectateurs n’oublieront pas cette soirée. Ils ont quitté le stade avec des larmes plein les yeux, la victoire 4-0 n’étant rien d’autre qu’une note de bas de page de l’histoire.

Une image nous restera toujours: celle d’un homme, deux heures après le match, assis sur un banc face au stade. Il pleurait comme un enfant. Quelques touristes lui demandaient ce qu’il se passait, mais l’homme était incapable de réagir. L’image était symbolique. Le Bruges du ballon rond n’oublierait jamais Sterchele. Pas même aujourd’hui, douze ans après sa mort.

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