© BELGA (BRUNO FAHY)

Kemar Lawrence, l’histoire cachée derrière le sourire jamaïcain d’Anderlecht

Auteur de son tout premier but sous les couleurs mauves lors du Clasico face au Standard, Kemar Lawrence s’installe doucement dans le onze de base de Kompany. Sport/Foot Magazine revient sur le parcours semé d’embûches du latéral gauche.

Né à Kingston, capitale du pays de Bob Marley, le 17 septembre 1992, Kemar Lawrence baigne depuis tout petit dans le monde du ballon rond. Si ses trois oncles ont joué au foot au niveau professionnel dans son pays d’origine, c’est son paternel qui a eu la plus illustre carrière en défendant les buts de l’équipe nationale. Le petit Kemar a souhaité perpétuer cette tradition familiale. Alors qu’aujourd’hui l’objectif est atteint, cela n’a pas toujours été facile.

Le défenseur de 28 ans a connu une enfance difficile dans les quartiers dangereux du pays des Caraïbes. Il y a vu beaucoup de ses amis mourir à cause, notamment, de la violence et des drogues. Mais le jeune gaucher a su trouver refuge dans le football. En 2003, à onze ans, il intègre les jeunes du Rae Town FC, avant de rejoindre Harbour View en 2007. Il intègre l’équipe première en 2011. Avec le club de Kingston, il facture soixante-deux matches pour deux buts jusqu’en 2014. Quelques mois plus tard, il fait le grand pas vers la MLS et le New York Red Bulls. Après cinq ans et cent quarante six rencontres, il rejoint l’Europe et la maison mauve.

Lionel Messi a déjà vécu une soirée compliquée face à Kemar Lawrence.

Des mois après son arrivée à Bruxelles, le Taxi (son coach lui a trouvé ce surnom parce que les taxis roulent vite et de manière agressive en Jamaïque, ndlr) vit un nouveau drame : son frère est tué dans un accident de la route. Il a d’ailleurs hésité à mettre sa carrière entre parenthèses suite à cela. Des drames qui s’ajoutent au décès de sa grand-mère en 2017, à un cousin tué par balles devant ses yeux et à l’amputation du pied de son frère.

En équipe nationale, il a disputé soixante rencontres, dont une qui lui a permis de briller. Même s’il rêve de disputer une Coupe du monde, l’Anderlechtois s’est illustré sous les couleurs de son pays. C’était lors d’un match face à l’Argentine de’un certainLionel Messi. Le sextuple Ballon d’Or a vécu une soirée compliquée face au rugueux latéral.

Mais Kemar Lawrence n’est pas qu’un joueur de football. Quand il n’est pas sur les terrains, l’homme aime passer du temps avec ses enfants et ses amis d’enfance. Il profite également de ses temps libres pour lire la Bible et jouer à des jeux vidéos. Des loisirs ordinaires pour un homme au parcours de vie extraordinaire.

Mariano Spitzer

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