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Julie Biesmans (Red Flames): « Plus hésitantes qu’impressionnées par les Pays-Bas »

Aurelie Herman
Aurelie Herman Journaliste pour Sport/Foot Magazine

C’est peu dire que le match des Red Flames face aux Pays-Bas, perdu 1-6, s’est révélé difficile pour la défenseuse centrale Julie Biesmans. Rencontre avec une internationale pourtant persuadée que sa sélection est sur le bon chemin.

Cette rencontre face aux Pays-Bas avait comme un air de déjà vu pour Julie Biesmans. Arrivée au PSV en juin 2019, la défenseuse centrale connaissait bien, voire très bien, cinq des onze Néerlandaises titularisées au coup d’envoi par Sarina Wiegman. Deux étaient même ses propres coéquipières à Eindhoven.

Mais ni la gardienne Sari van Veenendaal, ni l’arrière centrale Aniek Nouwen n’ont fait de quartier face à l’équipe de leur partenaire belge. Résultat, une victoire nette et sans bavure 1-6 au stade Roi Baudouin, dans un amical douloureux, mais riche en enseignements sur ce qui attend encore les Red Flames dans leur course vers le top niveau.

« Ce n’est jamais chouette de se prendre six buts, mais ici, c’était surtout frustrant, car on ne parvenait pas à trouver la solution pour éviter de prendre ces pions ou leur rendre les choses plus difficiles », explique la joueuse de 26 ans (77 caps). « Les Pays-Bas trouvaient systématiquement des espaces quelque part, faisaient tourner le ballon trop facilement. Il y avait toujours quelqu’un de libre. On les pressait et en deux passes, elles s’en sortaient en renversant le jeu. Tout allait plus vite. Nous, on a manqué de grinta, de force dans les duels. Car si on gagne les duels, alors on peut commencer à jouer. »

« Après, il ne faut pas oublier qu’on a affronté les Pays-Bas, qui sont quatrièmes au classement FIFA, alors que nous, on est 17e », rappelait-elle ensuite. « Il y a donc encore un cap à franchir. C’est à nous de réagir pour atténuer la différence entre nos deux équipes. Elles, elles évoluent dans les meilleurs championnat d’Europe. Et de notre côté, on a déjà beaucoup progressé, on ne doit pas l’oublier non plus. Par exemple, la différence entre les Pays-Bas et nous était plus petite que je pensais. Quand on a joué contre les États-Unis (défaite 6-0 à Los Angeles en avril 2019, ndlr), l’écart était vraiment grand. On a déjà grandi par rapport à ça. »

Plus « hésitantes qu’impressionnées » selon Biesmans, les Red Flames pouvaient « faire mieux ». Face à l’Allemagne, un adversaire d’un niveau équivalent à celui des Oranje Leeuwinnen, il s’agira donc de se remobiliser. Soit le propre des grandes équipes. Celles qui ont franchi des paliers vers l’excellence. Précisément le cas des Flames, qui se sont stabilisées dans le subtop européen en ne perdant plus « bêtement » des matches contre des nations moins fortes sur papier, mais qui aspirent désormais à plus. Le chemin est encore long, mais l’ambition est là.

Une bonne première malgré tout…

Quid de ta complémentarité avec Amber Tysiak, titularisée à tes côtés en lieu et place de Laura De Neve, blessée ?

JULIE BIESMANS : Je pense que pour une première, ce n’était pas si mal, malgré le fait qu’on en ait pris six. C’est difficile de dire cela vu les circonstances, mais je pense qu’elle s’est bien débrouillée, surtout pour une première cap. Elle est arrivée en confiance, a montré qu’elle était là. Je suis contente pour elle.

Tu t’es un peu vue comme une guide pour elle ?

BIESMANS : Je ne devais pas vraiment lui dire quoi faire, car elle sentait bien les coups. Mais oui, j’ai plus d’expérience, donc j’ai essayé de parler avec elle sur le terrain. De la coacher, de savoir comment elle se sentait. Je pense qu’il est normal que la personne qui a le plus de vécu prenne le lead. Mais je n’ai pas dû lui dire quoi faire pour autant.

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