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Jovanovic : « Chaque fois que je suis retourné à Sclessin avec le maillot mauve, je suis resté calme »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Chouchou successivement du public liégeois puis bruxellois, il a arrêté le foot à 32 ans, il est rentré en Serbie, il est devenu agent de joueurs. Accessoirement, il préface le clasico de ce week-end.

Avant Standard – Anderlecht, tu as un conseil à Steven Defour pour qu’il ne perde plus le contrôle de ses nerfs comme la saison dernière ?

Milan Jovanovic : You must stay a gentleman ! J’ai connu la même situation que Defour, les supporters du Standard n’ont pas aimé non plus que je sois passé chez l’ennemi. Mais j’ai toujours géré. Avant d’aller à Anderlecht, je n’avais jamais dit un mot de travers sur ce club. Quand j’y étais, je n’ai jamais critiqué le Standard. Chaque fois que je suis retourné à Sclessin avec le maillot mauve, je suis resté calme. Et je n’ai jamais fêté mes buts contre le Standard. Tout ça est une question de psychologie, de self control. Si tu te comportes en toutes circonstances comme un gentleman, tes anciens supporters retiendront même plus ça que les goals marqués pour eux.

Okaka est tellement bon avec Anderlecht qu’on commence à oublier Frutos, Mbokani, Mitrovic et même Jovanovic. C’est injuste ?

Jovanovic : Je ne pourrais pas dire du mal d’Okaka, il est bon, il sent bien le but. Et c’est normal que les supporters l’adorent. On aime toujours bien les nouveaux visages qui réussissent. Mais il faut aussi rester sérieux… On se trompe complètement si on le met sur le même pied que Mbokani. Lui, il a carrément été un des meilleurs joueurs passés par la Belgique au cours des 20 dernières années. Okaka n’en est pas là.

Le Standard a gagné son dernier clasico à domicile grâce à son public qui avait déstabilisé Defour, il vient de gagner à Charleroi grâce à ses supporters. Au Standard, c’est comme en Serbie, le foot se joue à 12…

Jovanovic : Evidemment, je connais bien ça en Serbie avec l’Etoile Rouge et le Partizan. Ces clubs ont des supporters un peu sud-américains, comme ceux du Standard par moments. J’aimais bien les ambiances chaudes, je trouve que ça fait partie du jeu, mais je ne cautionne pas du tout les débordements, les insultes, les menaces, les violences, les pétards lancés sur des joueurs adverses. Je préfère de loin un public positif, des gens qui vont au stade avec femme et enfants, des supporters qui respectent aussi le club d’en face. Ceux du Standard aident souvent leur équipe, mais il y a aussi des moments où ils la paralysent, tellement ils sont nerveux et négatifs.

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Milan Jovanovic dans votre Sport/Foot Magazine

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