© Hans Vanneste

José Riga: « Ce Standard reste un point d’interrogation »

Stephane Vande Velde

Arrivé en poste en janvier, il a réussi son premier objectif (atteindre les play-offs) et débute ce mini-championnat avec encore quelques incertitudes. Un premier bilan…

On lui a laissé le temps de s’installer, ne le cueillant pas au creux de la mini-polémique de son arrivée. L’heure des play-offs arrivant, il nous semblait important, intéressant et quasiment utile de confronter l’entraîneur du Standard avec les premiers mois de ce qu’on peut appeler le gouvernement Riga II.

Vos temps de passage sont bons mais attendus vu la faible opposition. Est-ce que vous espériez cela ou mieux ?

José Riga : Les quatre victoires à domicile, c’est important. C’est le Standard, on sait ce que représente le public. Les opposants étaient tous concernés, avec le danger que cela peut comporter. A l’extérieur, on aurait dû revenir avec plus et à Malines, il s’agissait d’un contexte particulier avec la défection d’Imoh Ezekiel en début de match, ce qui ne nous a jamais permis d’accrocher le fil de la rencontre. Le bilan aurait pu être excellent mais…il est bon.

On a l’impression qu’on ne sait toujours pas où on en est avec ce Standard-là, ni à quoi s’attendre…

Je comprends qu’on ait cette perception-là. C’est un peu à l’image de toute la saison faite de grands creux et de bonnes périodes, pas toujours synonymes de beau jeu mais de résultats. C’est un peu le Standard de cette année. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une équipe nouvelle. On a pu surprendre à certains moments mais ce Standard reste encore un point d’interrogation. La seule certitude, c’est que l’esprit et l’envie sont présents, ce qui constitue déjà une garantie importante dans un sport collectif. La vraie valeur de cette équipe, on va la connaître en play-offs car dans cette compétition courte, on n’a pas le droit à l’erreur.

En étant quatrième, le Standard est finalement à sa place ?

J’aimerais dire non. Mais si je regarde le parcours et la qualité des équipes devant nous, et surtout le fait que ces équipes ont une vraie cohésion de jeu, ce n’est pas loin de la vérité. Mais j’espère forcément me tromper.

« On ne peut pas juger en 8 semaines un travail de 20 ans »

Est-ce que le statut d’outsider du Standard vous plait ?

On ne parle de statut idéal qu’après le déroulement des play-offs. Il faut simplement se rappeler d’où vient le Standard. Quand on occupe une position de 12e et même si on finit 4e -et je ne suis pas le résultat unique de cela ; je n’ai pas la prétention de dire que c’est uniquement grâce à moi car d’autres ont également fait le chemin – c’est qu’il y a une raison à cela. Dire qu’on n’est pas favori, cela me paraît normal vu la production de toute la saison.

Il n’y a pas que pour l’équipe que les play-offs serviront de test de passage. Pour vous aussi puisque vous n’avez pas encore rencontré de grandes équipes et qu’on vous ressort tout le temps vos play-offs de 2012.

Je ne le ressens pas comme cela. Pour un coach, le test est permanent. Que tu rates un match dit facile ou ton entrée en play-off ! Il y a tellement d’occasions lors desquelles on peut être jugé ! Je veux juste aller le plus loin possible dans cette compétition. Mais pas en me disant qu’on va vraiment savoir qui est Riga. Je pense que j’ai fait des choses suffisamment significatives avant pour savoir qui est Riga.

Mais vous n’avez jamais pu prouver votre valeur dans une grande équipe sur le long terme…

C’est vrai. Mais les play-offs ne sont pas du long terme. C’est encore du plus court terme…

Interview complète dans le Sport/Foot Magazine de cette semaine.

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