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Jonas De Roeck: « Je veux faire de Westerlo un club stable de D1A »

Avec 8 points d’avance et un match de retard à 5 journées de la fin du championnat, Westerlo semble bien parti pour retrouver l’élite du football belge après cinq saisons dans l’antichambre. Nous sommes partis à la rencontre du coach du club campinois, Jonas De Roeck, qui avait quitté l’ombre de Vincent Kompany à Anderlecht. Il nous explique ses ambitions pour sa nouvelle formation.

Westerlo a conforté son statut de leader de D1B vendredi dernier en s’imposant sur la pelouse de Deinze (1-2). Malgré la victoire du RWDM sur la pelouse de Mouscron, les Campinois conservent leurs 8 unités d’avance à 5 journées de la fin du championnat de D1B. Ils ont même encore un match de plus à jouer que leur rival bruxellois ce qui pourrait bientôt leur permettre de porter leur avantage à 11 points, ce qui serait quasi synonyme de titre.

Revenons au choc d’il y a deux semaines. Après la victoire 2-1 contre Waasland-Beveren, le sentiment de libération a été énorme. Racontez-nous ?

JONAS DE ROECK:« C’était en effet une victoire importante. Waasland-Beveren est un concurrent direct et une équipe forte. Il est donc toujours difficile de jouer contre eux. Malgré tout, nous avons dominé le match et nous avons pu réagir rapidement après leur ouverture du score. Nous semblions pouvoir terminer le match calmement, mais à un quart d’heure du terme, nous avons reçu un carton rouge. Le match s’est un peu emballé à ce moment. C’est peut-être pour ça qu’il y avait un peu plus d’euphorie après le coup de sifflet final. »

Grâce à cette victoire et à celle de vendredi contre Deinze, vous vous rapprochez un peu plus du titre. Si vous remportez votre match de retard contre le Lierse, vous compterez 11 points d’avance sur votre premier poursuivant, le RWDM, et ce à cinq journées de la fin. Vous semblez être en bonne voie.

DE ROECK:« Nous sommes en effet en bonne position, mais nous devons rester concentrés. Notre objectif est de remporter le titre et d’être promu en D1A. Nous devrons continuer à travailler dur jusqu’à ce que nous y parvenions. Nous ne devons pas penser que le titre est déjà à notre portée, car nous allons alors perdre automatiquement notre concentration et commencer à perdre des points. »

Ressentez-vous une quelconque pression avec cette fin qui approche et ce titre en vue ?

DE ROECK :« Il y a toujours une saine pression, mais elle n’est pas plus forte que d’habitude parce qu’on peut être sacrés et promus. Dès le début de la saison, nous avons fixé un objectif clair avec ce groupe et nous continuons à travailler dur pour l’atteindre. C’est aussi simple que cela.e

Après le match contre Waasland-Beveren, Maxim De Cuyper a souligné que de nombreux joueurs différents ont été décisifs cette saison. Vous disposez d’un noyau large et de qualité. Pensez-vous que c’est votre plus grande force ?

DE ROECK : « Si vous voulez lutter pour la promotion en D1B et lutter pour la promotion, vous avez besoin d’un large noyau. Nous avons un groupe de grande qualité, ce qui permet à chacun de rester affûté, y compris pendant les entraînemenst. Chaque saison, vous devez également faire face à des blessures, des suspensions, des baisses de forme… Il est donc important qu’il y ait des joueurs prêts à aider l’équipe à tout moment. »

Je trouve décevant le fait qu’il n’y ait pas de VAR en D1B. Nous sommes tous des clubs professionnels et nous méritons un meilleur encadrement.

Jonas De Roeck

C’est votre première expérience en tant qu’entraîneur en D1B. Par le passé, vous avez été actif en D1A en tant qu’entraîneur principal à Saint-Trond et comme assistant à Anderlecht. Quelle est la différence entre les deux divisions ?

DE ROECK : « En D1B, il y a plus de duels et l’aspect physique est très important. En Jupiler Pro League, vous voyez plus de football et les matches sont souvent décidés par une belle action. Globalement, je constate que l’écart entre les deux divisions est beaucoup plus faible qu’il y a quelques années. Les équipes qui sont promues s’en sortent beaucoup mieux en D1A comme on le voit avec l’Union. Je ne suis pas surpris de les voir en tête. Par contre, je trouve décevant qu’il n’y ait pas de VAR à notre niveau. Nous sommes tous des clubs professionnels et nous méritons un meilleur encadrement. »

Un nouveau système sera mis en place en D1B l’année prochaine avec l’ajout de quatre équipes U23 à la compétition. Vous avez été entraîneur de l’équipe des espoirs d’Anderlecht. Pensez-vous que c’est une bonne idée de laisser ces jeunes joueurs jouer en D1B ?

DE ROECK : « Je soutiens ce projet à 100% et je suis convaincu qu’il sera bon pour le développement des jeunes joueurs. La D1B est une compétition difficile, beaucoup plus difficile que celle des U23. Je parle non seulement des duels, mais aussi de la vitesse de jeu. En jouant à ce niveau, les jeunes joueurs vont mieux progresser et les effets se verront aussi à long terme. Les clubs aussi pourront mieux évaluer quels garçons sont capables de supporter le niveau ou pas. »

Lorsque l’investisseur turc Oktay a repris Westerlo en 2019, il a immédiatement exprimé ses ambitions. Il veut faire de Westerlo un membre du subtop d’ici 2024 et même jouer en Europe.

DE ROECK :« Je pense que c’est une saine ambition. Le club a énormément progressé ces deux dernières années. L’infrastructure a été renouvelée et le noyau a été renforcé. Le club est également géré de manière très professionnelle. C’est donc certainement possible de devenir une équipe stable de première division d’ici 2024, mais commençons par franchir la première étape, à savoir la promotion en D1A. »

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null© belga

Avez-vous encore des contacts avec vos ex-clubs et vos ex-collègues ? Je pense notamment à Anderlecht et à Vincent Kompany.

DE ROECK : « J’ai encore régulièrement Vincent au bout du fil, oui. Nous nous sommes toujours bien entendus. Nous avons travaillé en étroite collaboration pendant deux ans et nous nous sommes séparés dans de bonnes conditions. Notre relation a toujours été très ouverte et honnête et nous nous entendons toujours bien. »

Quelles sont vos ambitions personnelles en tant qu’entraîneur ? Vous souhaitez passer à la vitesse supérieure et, qui sait, devenir coach à l’étranger ?

DE ROECK:« Je veux avant tout écrire une belle histoire riche en succès avec Westerlo. Cela signifie la promotion et le développement d’une équipe stable de première division. Bien sûr, j’aimerais aller plus haut à l’avenir. Je suis encore jeune et j’ai de l’ambition. Que ce soit en Belgique ou à l’étranger, cela n’a aucune importance pour moi. Bien qu’il me semble un peu plus difficile d’entraîner un club belge de haut niveau qu’une équipe d’un niveau moyen à l’étranger. Je ne projette pas trop vers l’avenir pour le moment. J’aime vraiment être à Westerlo et maintenant je veux surtout gagner le titre. »

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