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« J’ai eu l’honneur de jouer en marquage contre Ian Rush »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

On sait que Jean-Jacques Cloquet, le Manager de l’Année a un passé dans le foot. Ce qu’on ne savait pas : il portait des blocs de béton avec Czernia, il a disputé une finale de Coupe de Belgique, il a joué en marquage sur son idole Rensenbrink, Tahamata et Rush. Rencontre.

Jean-Jacques Cloquet à propos…

…d’Alex Czerniatynski : « J’ai grandi dans le même quartier qu’Alex Czerniatynski, on passait des heures à taper dans le ballon sur le terrain en face de chez moi. Son père était maçon et on travaillait avec lui comme manoeuvres sur des chantiers, pendant les vacances. On portait des blocs, des briques, des sacs de ciment, ça nous faisait un peu d’argent de poche. Plus tard, je me suis retrouvé dans le noyau du Sporting avec lui. Il a explosé et il est parti à l’Antwerp. »

…de sa finale de Coupe de Belgique : « En 1978, on doit jouer la finale contre Beveren avec Jean-Marie Pfaff, Heinz Schönberger, Jean Janssens. Quarante ans plus tard, j’ai toujours des regrets par rapport à la façon dont on l’a préparée. Très mal. Il n’y a pas eu de mise au vert, c’est incompréhensible. On avait rendez-vous au stade de Charleroi quelques heures avant le match, on est montés dans le car et on s’est retrouvés sur la route au milieu des voitures de supporters. On est allés directement au Heysel, sans passer par un hôtel pour une mini retraite. Et puis, Félix Week avait écarté Bobby Böhmer, notre artiste. On n’était pas favoris. Je jouais sur Janssens, il avait 34 ans, moi 17, il aurait pu être mon père. Mais qu’est-ce qu’il m’a fait crever ! On tenait le coup, Rainer Gebauer a eu une occasion cinq étoiles mais il ne l’a pas mise, puis Beveren a marqué deux fois : 0-2. Les anciens de l’équipe étaient conscients d’être passés à côté d’un exploit historique – Daniel Mathy, Matt Van Toorn, Jacques Van Welle, Charly Jacobs. »

…de Simon Tahamata et Ian Rush : « Je n’étais pas à l’aise contre les petits gabarits, les attaquants très mobiles, les gars qui couraient très vite. J’ai des souvenirs difficiles contre le Standard, quand j’étais confronté à Simon Tahamata et Eddy Voordeckers. Je préférais de loin tenir des bêtes. J’ai aussi dû me farcir Frankie Vercauteren et Ludo Coeck. Et j’ai eu l’honneur de jouer en marquage contre Ian Rush quand Liverpool est venu jouer un match de gala à Charleroi pour le quatre-vingtième anniversaire du club. André Colasse nous avait donné une consigne : Ne faites pas les cons. On a pris une raclée. J’ai joué les vingt dernières minutes, c’est un grand souvenir. »

…de ses années d’entraîneur : « Pour rester dans le foot, j’ai entraîné des Minimes du Sporting, j’ai eu le fils de Jean-Claude Van Cauwenberghe dans mon noyau. Puis j’ai repris les Scolaires nationaux, et là j’avais une fameuse équipe avec Olivier Suray, Roch Gérard, Régis Genaux, Frédéric Jacquemart, Samuël Remy. On a terminé à la deuxième place du championnat derrière Anderlecht qui alignait Johan Walem, Luis Oliveira et Bertrand Crasson. Une chouette expérience. J’ai aussi été vice-président de l’école des jeunes du Sporting. Ça m’aurait tenté d’aller plus loin dans le coaching, mais là encore, c’était compliqué à combiner avec mon boulot chez Solvay. Si c’était à refaire, je m’accrocherais peut-être. »

Par Pierre Danvoye

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