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Ivan Leko: « Je suis persuadé que chacun de mes joueurs peut encore se bonifier de 10 à 15% »

Alors que son embauche avait suscité le doute, Ivan Leko a conduit le Club à une victoire-record contre Anderlecht. Entretien express.

Êtes-vous les futurs champions ?

Nous ne sommes qu’en décembre ! Qui a déjà gagné quelque chose en décembre ? Personne. Calculer est la dernière chose à faire car avec ce système de play-offs, tout peut changer en l’espace de deux ou trois semaines. Nous avons certes montré que nous développions le meilleur football, qu’il est meilleur que celui d’Anderlecht. Je l’ai déjà dit avant le match et c’est ainsi. A beaucoup de points de vue, c’était très bon, même historique. Le mot le dit : ça n’arrive pas toutes les semaines ni même chaque année. Nous devons donc savourer ce moment. Mais pas longtemps car demain est un autre jour. Il faut préparer avec la même intensité le match de mercredi.

Hein Vanhaezebrouck nous a fait un énorme compliment à l’issue du match, en déclarant que nous jouions comme des champions. Il a été le meilleur entraîneur de Belgique ces dernières années et j’ai toujours aimé son football. Du vécu, de la confiance, l’essentiel pour un entraîneur. Voir son équipe essayer de jouer sur un terrain difficile, surtout au milieu et prendre des risques, vouloir imposer sa volonté… J’ai vu beaucoup d’automatismes et de volonté de jouer collectivement. C’est ce qui symbolise le Club Bruges. Une formation pleine d’engagement et de force collective. Je ne parle pas seulement des 13 ou 14 qui jouent mais de tout le noyau.

Le collectif, ça veut aussi dire que ceux qui ne respectent pas les règles le sentent passer. Est-ce pour cela que vous avez remplacé Wesley après la discussion sur la prise du penalty ?

Ça fait partie de son apprentissage. D’un côté, le fait qu’il veuille marquer à tout prix est positif mais de l’autre, il y a des règles à respecter, qu’on mène 2-0 ou 10-0. Nous ne laissons rien au hasard, les penalties pas plus que le reste. Il y a une hiérarchie. Vossen est le numéro un, Vormer le remplaçant. Mais ce changement n’avait rien à voir avec le penalty. Je remplace régulièrement mes deux attaquants en cours de match afin qu’ils travaillent beaucoup car j’attends beaucoup d’eux sur le plan défensif aussi. Remplacer un avant par un autre est tout à fait normal. Je n’ai pas fait d’exception.

De quoi êtes-vous le plus fier après six mois ?

De l’engagement de mes joueurs, après un début de saison difficile. La mentalité, la passion. Du jeu collectif, de la confiance que font mes joueurs à notre football. C’est ce qui fait la fierté d’un entraîneur. Je suis certain que cette équipe peut encore progresser. Chaque joueur peut se bonifier de 10 à 15 %. Le collectif suit. Et si nous sommes capables de bien jouer, tout le reste suit.

Pourquoi êtes-vous toujours aussi critique, même après une bonne prestation ?

Critique mais positif, fier de ce que j’ai vu. Bruges, c’est la passion, l’énergie, une équipe. Nous devons prendre garde à ne pas perdre notre appétit, notre volonté de progresser encore. Je suis persuadé que nous pouvons faire encore mieux. J’attends quelque chose du mercato, parce que nous voulons continuer à progresser. Nous avons besoin de renforts pour accroître la concurrence, y compris à l’entraînement.

Longtemps, le poste de gardien a été le seul problème que vous avez paru ne pas maîtriser. Ludovic Butelle t-a-t-il rassuré contre Anderlecht ?

J’ai dû changer deux fois de gardien en six mois et en aligner trois au total. Ce n’est pas le scénario idéal. Nous avons débuté l’exercice avec deux jeunes gardiens qui avaient besoin de confiance. Ludo nous a apporté la stabilité qu’il nous fallait. Sa prestation contre Anderlecht a été bonne.

Par Peter t’Kint

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