© BELGA (VIRGINIE LEFOUR)

Hervé Koffi: « Prouver à Lille qu’ils se sont trompés »

Rencontre entre deux horizontales avec le gardien le plus spectaculaire de Pro League.

Hervé, tout d’abord est ce que derrière ce bon début de saison ne se cache pas aussi un sentiment de revanche par rapport à la fin de ton aventure lilloise ?

HERVÉ KOFFI : Évidemment. Je n’en ai jamais parlé avant, mais aujourd’hui, je vais être clair. Clairement, la manière dont les choses se sont terminées avec Lille me donne envie de leur prouver à quel point ils se sont trompés sur moi. Pour comprendre le sentiment qui m’habite, il faut savoir qu’avant que je parte à Mouscron, il était convenu avec Luis Campos (ancien directeur du recrutement du club lillois, ndlr) et Gérard López ( ex-président du LOSC, ndlr) qu’à la fin de mon prêt, s’il était convaincant et que Mike Maignan partait comme prévu, je revienne à Lille comme numéro 1. J’avais même resigné fin juillet 2020 un nouveau contrat jusqu’en 2024.

Sauf que dans la foulée, j’ai très vite compris qu’avec les problèmes extra-sportifs et les départs annoncés de Campos et López, rien ne se passerait comme prévu. Ce qui explique que quand, à la fin du mois de septembre 2020, après mes six bons premiers matches avec Mouscron, le club de Dijon est arrivé à Lille avec une offre concrète, j’ai voulu partir. J’aurais pu quitter Mouscron pour Dijon, j’étais même super motivé à l’idée de revenir en Ligue 1, mais malheureusement le LOSC n’a jamais voulu me laisser partir. Ça m’a mis un coup, mais le discours officiel à ce moment-là, c’était que le club croyait encore en moi.

Le problème, c’est que dans la foulée, comme tout le monde l’avait senti, Luis Campos et Gérard López sont partis. Finalement, fin mars, j’ai été contacté par la nouvelle direction via le président Olivier Létang, pour me dire que je pouvais me trouver un nouveau club dès l’été. Je me souviens, c’était juste après un match avec le Burkina, j’étais en Ouganda pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique. Quelque part, je m’attendais à cette issue, mais quand même, ce soir-là, je peux vous dire que j’ai mal dormi.

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