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Genk-Anderlecht : Mario Been se montre mauvais perdant

D’après Mario Been il n’y avait qu’une équipe qui méritait de gagner : la sienne. Impuissant, Genk a dû subir la maîtrise d’Anderlecht pendant une heure. Ce qui n’a pas empêché l’entraîneur hollandais d’arriver à cette conclusion incongrue.

Ce n’est pas la première fois de la saison qu’il estimait que son équipe « avait joué sous son niveau » ; qu’elle a offert trop de cadeaux. Pour une fois il n’a pas parlé de penalty obtenu trop facilement : ce dernier était à l’avantage de Genk.

John Van den Brom, quant à lui, trouvait ce penalty justifié. Cependant, cette phrase semble trop désintéressée pour être vraie. Son équipe a finalement gagné : dans ce cas, il est facile de se montrer magnanime. L’entraîneur d’Anderlecht n’a pas dit un seul mot au sujet du but hors-jeu de Tom De Sutter, contrairement à Been.

Et ainsi, chaque entraîneur a tenté de donner sa propre version de la vérité lors de ce dimanche soir placé sous le signe de la mémoire sélective.

En tant que meilleure équipe de la Jupiler Pro League, les louanges ont plu sur le Racing Genk. Louanges partiellement justifiées. Mais en jetant un coup d’oeil aux chiffres et aux classements d’il y a environ deux mois on arrive à la conclusion que c’est surtout Genk qui s’en sort bien comparé aux prestations médiocres de Club Bruges, Standard et de Gand. Gagner neuf matches sur 21 est moins impressionnant que les louanges le laissent supposer.

Il est frappant que Been en attribue facilement les causes aux autres. Les arbitres ont dû trinquer trop souvent. D’après lui les cartes rouges et les penalties ont déjà coûté trop de points à l’équipe. Hier s’est ajouté encore un but hors-jeu. Encore et toujours l’arbitre.

Been a dit avoir complimenté ses joueurs sur leur prestation. Il pouvait le faire uniquement parce qu’Anderlecht s’est mis à jouer de manière tellement suffisante qu’il en est devenue négligent. Lorsque Koulibaly a passé Proto et a ainsi marqué en contre-attaque, la psychologie du match a été bouleversée : un phénomène nullement influencé par les entraîneurs.

Pourtant Anderlecht a réussi à terminer, simplement parce qu’ils étaient les meilleurs sur une période plus longue que Genk et parce qu’ils avaient un gardien de but capable de maintenir son équipe à flots : le gardien qui manquait à Genk. Et peut-être une raison supplémentaire de faire attention pour Been.

Jan Hauspie

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