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Genk a trop de vedettes

Genk a semblé perdre de sa superbe avant la trêve internationale mais sur le terrain, personne n’a encore trouvé le code des Limbourgeois. Pourquoi ?

La richesse du KRC Genk est encore apparue dans le courant de la seconde mi-temps d’EL contre Besiktas. Philippe Clement a retiré Ruslan Malinovski, qui est pourtant le moteur de l’équipe suite à la méforme du capitaine Alejandro Pozuelo. Le médian a quitté le terrain sans ronchonner, cédant sa place à Sander Berge, qui a mué le 0-1 en match nul. Il faut avoir une fameuse équipe pour laisser le Norvégien sur le banc lors d’un match de ce niveau.

En redressant une situation qui semblait perdue en fin de partie, Genk a montré qu’il n’était pas fatigué, selon Philippe Clement.  » On ne peut pas augmenter le rythme en seconde mi-temps, comme nous l’avons fait contre Besiktas, quand on est fatigué.  » La réaction des joueurs turcs, qui se sont effondrés, vidés, au coup de sifflet final, donne raison à l’entraîneur du Racing.  » Les joueurs de Genk ont continué à courir comme des lapins en deuxième mi-temps.  »

L’approche exigeante de Clement a endurci les joueurs, bien que la succession des matches semble leur avoir coûté des forces. Dans ce cas, comme à Mouscron, les Limbourgeois peuvent encore compter sur un autre pilier, le gardien Danny Vukovic. C’est en fait le principal atout du leader : il ne dépend pas d’un ou deux joueurs. Chaque semaine, un autre footballeur se distingue : il y a eu Leandro Trossard et Pozuelo, puis Ally Samatta et Malinovski, Bryan Heynen après le forfait de Berge et maintenant le gardien.

La rotation pratiquée par Clement fonctionne. Seuls quatre des 23 joueurs du noyau n’ont pas encore été titularisés cette saison. Les joueurs acceptent leur remplacement sans broncher. L’explication est simple, pour Clement :  » C’est un bon vestiaire, composé de footballeurs qui veulent arriver à quelque chose tous ensemble. Ils savent qu’ils ont besoin les uns des autres, avec autant de matches en aussi peu de temps.  »

En 26 matches, Genk n’a pas encore été battu, du moins sur gazon, puisque Sarpsborg l’a vaincu sur une pelouse artificielle. Il a l’attaque la plus performante de D1 avec 39 buts en quinze matches et il aligne le meilleur buteur, Samatta (dix goals). À court terme, seule la succession effrénée des matches est susceptible d’enrayer la machine. Genk n’a pu se reposer la semaine passée, douze joueurs étant requis en équipe nationale. Ses internationaux ont déjà près de trente matches dans les jambes cette saison.

Le club a, certes, décidé de conserver son noyau en hiver mais y parviendra-t-il ? Différentes formations pistent Trossard. Toutefois, les joueurs ont vraiment envie de remporter un trophée ensemble. Un seul joueur peut s’en aller sans l’accord du club : Pozuelo, contre versement de l’indemnité stipulée dans son contrat. Mais même le meneur semble disposé à rester jusqu’au terme de la saison.

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