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François De Keersmaecker reste président de l’Union belge

« Je ne quitte pas l’Union belge de football, j’y reste président jusque fin juin », a déclaré vendredi François De Keersmaecker au siège de la fédération (URBSFA), à Bruxelles.

Le président De Keersmaecker devait donner vendredi devant le conseil d’administration et le comité exécutif de l’URBSFA plus d’explications sur la démission de son CEO Steven Martens, sur la prime de départ accordée à ce dernier et sur la gestion financière de l’institution. En fin de compte, De Keersmaecker, élu président en 2006, n’a pas fait l’objet d’un vote de confiance de la part du comité exécutif.

Un changement important est toutefois survenu au niveau de la gestion journalière de la fédération. Dans une première phase de transition, l’URBSFA sera dirigée par les quatre directeurs restants, à savoir Bob Madou (directeur communication et business), Paul Allaerts (directeur sportif), Filip Van Doorslaer (directeur marketing) et Tom Borgions (directeur financier). Ils travailleront sous la supervision de Gérard Linard, le président de l’aile francophone de l’URBSFA.

Un nouvel audit interne sera aussi effectué. Il sera réalisé par six personnes, dont Marc Coucke (président d’Ostende) et Joseph Allijns (président de Courtrai).

Lundi dernier, Steven Martens a démissionné en tant que secrétaire général de l’Union belge de football. Ces dernières années, celui qui avait succédé en mai 2011 à Jean-Marie Philips a permis à la fédération de moderniser et dynamiser l’organisation et les structures de la plus grande fédération sportive du pays. Mais depuis quelques mois, l’homme fort de l’URBSFA devait essuyer une multitude de critiques portant sur la gestion financière de l’institution et sur le manque de transparence de sa gérance.

« De Keersmaecker n’est pas compétent pour diriger l’Union belge »

Bart Verhaeghe s’est montré très critique à l’égard de François De Keersmaecker, le président de la fédération belge de football (URBSFA). « Peut-être que la charge est trop lourde pour lui », a déclaré le président du Club de Bruges à la sortie du comité exécutif de vendredi.

Ce vendredi, De Keersmaecker devait apporter des précisions au comité exécutif à propos de la démission du CEO Steven Martens et sur la (mauvaise) gestion de la fédération. Verhaeghe n’a pas été impressionné. « J’ai déjà affirmé que les faits sont plus graves qu’on ne l’imaginait. Des erreurs ont été commises et je le regrette profondément. Le football belge est le perdant, et je parle aussi bien pour les clubs professionnels qu’amateurs. Nous devons en tirer les leçons. Nous effectuerons un nouvel audit interne complet, que nous allons ensuite confirmer par un audit externe. Nous pourrons ainsi éviter que cela se reproduise. »

« Dans l’audit précédent sont apparues des choses, qui n’arrivent jamais dans une fédération ou une société normale. Ce n’est pas de la bonne gouvernance. Je ne peux pas me reconnaître totalement dans cette gestion et je dois donc la rejeter. »

« En décembre 2013, à un moment pas vraiment crucial, j’ai eu le courage de faire une note détaillée sur le football belge. Dans ce document, j’ai soutenu que l’URBSFA devait être transparente et qu’elle devait oser communiquer ouvertement toute décision, aussi difficile que cela puisse être. J’ai aussi écrit que l’URBSFA dans son ensemble devait faire preuve d’intégrité. Je remarque maintenant que, malheureusement, beaucoup de mes paroles étaient prophétiques. »

De Keersmaecker va se représenter en juin aux élections pour la présidence. « Si j’étais confronté avec de tels faits, j’en conclurai que je ne suis pas compétent pour accomplir ce job de manière correcte. On ne peut oublier que cette fédération représente le sport numéro un de ce pays avec de gros budgets à la clé. Peut-être que la charge est trop lourde pour De Keersmaecker. Je n’ai rien contre sa personne mais la fonction de président fédéral exige un certain professionnalisme et je le regrette: je n’en ai pas reçu la confirmation aujourd’hui. »

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