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Football: Les grandes moments européens de nos représentants

Stagiaire Le Vif

Vingt ans que le FC Bruges n’avait pas atteint les quarts de finale d’une compétition européenne. Une éternité pour la Venise du Nord. Il faut remonter à la saison 2009-2010 et le parcours européen du Standard pour retrouver une équipe belge parvenue à ce stade de la compétition. Retour sur les plus belles performances européennes des clubs belges.

Après l’exploit brugeois en terres stambouliotes (1-3), on peut se mettre à rêver quelques instants pour notre football. Discret depuis des années, la Belgique a pourtant fourni de belles équipes dans les années 70 et 80, qui correspondent à l’âge d’or du football belge en Europe.

Une époque qui sentait bon les mini-shorts et les coupes de cheveux ridicules, mais surtout les titres européens pour nos clubs.

Anderlecht, la plus belle armoire à trophées du Royaume

1976 est une année historique pour le football belge. Le 5 mai, en finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe, Anderlecht s’impose 4-2 contre les Anglais de West Ham. Une finale qui se jouera « presque » à domicile, puisque c’est au stade du Heysel que la rencontre a lieu. 51 000 spectateurs auront le privilège de voir Anderlecht triompher des Londoniens. Symbole d’une époque pré-Bosmann, les Hammers alignent un onze de départ 100% british. Pas de doute, il s’agit bien d’un temps révolu. Pour Anderlecht, c’est un axe belgo-hollandais qui sera aligné par l’entraineur, Hans Croon. Pour les moins jeunes d’entre nous, voici la composition mauve :

Jan Ruiter – Michel Lomme, Hugo Broos, Gilbert Van Binst (Capitaine), Jean Thissen – Jean Dockx, Ludo Coeck (Franky Vercauteren), François Van Der Elst, Peter Ressel – Arie Haan, Rob Rensenbrink

Rensenbrink et Van Der Elst seront les héros anderlechtois, tous deux auteurs d’un doublé ce soir-là. Et l’histoire retiendra que le capitaine Gilbert Van Binst sera la premier Belge à soulever un trophée européen.

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Grâce à cette victoire qui ouvre le palmarès européen à la Belgique, Anderlecht dispute la supercoupe d’Europe deux mois plus tard face au grand Bayern, triple vainqueur de la coupe d’Europe des clubs champions. Défaits 2-1 à Munich, les Mauves renversent la vapeur lors du match retour. Face à une équipe composée entre autres de Gerd Muller, Karl-Heinz Rummenigge, Sepp Maier et d’un certain Franz Beckenbauer, les Mauves l’emportent 4-1. Au parc Astrid, Anderlecht ira jusqu’à mener 3-0 devant l’ogre munichois. Rensebrink marque par deux fois, Haan et Van der Elst sont les autres buteurs.

Deux ans plus tard, Anderlecht se hisse de nouveau en finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe, après avoir notamment éliminé Hambourg, le tenant du titre, Porto et Twente. Le 3 mai, c’est au Parc des Princes à Paris qu’Anderlecht a de nouveau pris rendez-vous avec l’histoire du football. La victime du soir se nomme l’Austria Vienne. L’équipe autrichienne ne fera qu’illusion, s’inclinant lourdement sur le score sans appel de 4-0. Rensenbrink, l’homme des grands rendez-vous, plante un doublé, imité par son capitaine, Van Binst.

Amené à disputer de nouveau une supercoupe d’Europe, Anderlecht défie cette fois-ci Liverpool. Au match aller, les Mauves s’offrent le scalp des Reds grâce à des buts de Rensenbrink, Van der Helst et le « petit prince » d’Anderlecht, Francky Vercauteren. Le but de Jimmy Case entretient l’espoir pour Liverpool, finalement défait 3-1 au Parc Astrid.

Dans le stade mythique d’Anfield, les hommes de Raymond Goethals vont créer l’exploit. Rapidement mené 1-0 via Emlyn Hughes, Van der Elst remet les équipes à égalité à la 71e. Le plus dur est fait pour les Mauves. Le but de Fairclough à la 87e n’y changera rien, Anderlecht remporte sa deuxième Supercoupe d’Europe.

Quelques années plus tard, en 1983, le club de la capitale refait parler de lui. Engagés en Coupe Uefa, les Mauves vont de nouveau prendre rendez-vous avec le panthéon du football belge. Ils battent le FC Porto en 16e, Sarajevo en 8e, le FC Valence en 1/4 et Prague en demies. La finale se jouera en manches aller-retour, face au Benfica d’un certain Sven Goran-Eriksson. Anderlecht réalise un bon match et l’emporte par le plus petit des écarts, 1-0. Le match retour se jouera dans un stade de la Luz archi comble. Plus de 80 000 spectateurs assisteront au match nul 1-1 entre les deux formations, synonyme de titre pour Anderlecht ! Avec cette première Coupe de l’UEFA, l’entraineur Paul Van Himst, ancien joueur mauve, devient une véritable légende du club.

Ainsi, la fin des années 70 et les années 80 ont permis au club d’Anderlecht de se faire un nom sur la scène européenne. En battant Liverpool, le Bayern et Benfica, pourtant déjà des références du football européen, Anderlecht sera à jamais associé aux grandes joutes européennes.

Standard, finaliste face au grand Barcelone… au Camp Nou

En 1982, le Standard a eu l’opportunité de voler la vedette aux Mauves, en atteignant la finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe. Les Standarmen seront relativement épargnés par les grosses équipes. Le chemin vers la finale passera par le club maltais de Floriana, les Hongrois de Vasas, le FC Porto et le Dinamo Tbilissi.

Pour l’anecdote, le tristement célèbre arrangement avec le club de Waterschai aura lieu trois jours avant cette finale.

Le 12 mai 1982, le Standard affronte en finale le FC Barcelone. Le match sera disputé au Camp Nou… qui est pourtant le stade du Barca. Alors que cette compétition n’est plus disputée en manches aller-retour, on se demande toujours pourquoi le Camp Nou a été choisi comme stade hôte.

Du côté de la pelouse, tout commence de la plus belle des manières pour les Rouches. 0-1 des la 8e minute de jeu par l’intermédiaire de Guy Vandersmissen. Sur une mauvaise sortie de Michel Preud’homme, les Barcelonais égalisent dans les arrêts de jeu de la première mi-temps.

Il faut attendre la 63e pour assister ce qui constitue toujours aujourd’hui un petit scandale pour le Standard de Liège. L’arbitre Allemand siffle un coup franc pour les blaugranas à l’entrée du rectangle. Le Barcelonais Quini décide de vite le jouer et marque un but devenu légendaire. Légendaire car il fut joué si vite, qu’aucune caméra n’a pas pu filmer le but, immortaliser l’instant ! Légendaire car les joueurs rouches attendent encore le coup de sifflet de l’arbitre ! Frustré du déroulement de la rencontre, Walter Meeuws sortira de ses gonds et sera exclu en fin de match.

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Encore aujourd’hui, ce match pose question. Il donne l’impression que le titre était réservé à Barcelone. Avec l’aide de tout un stade acquis à sa cause et un fait d’arbitrage lourd de conséquences, le Standard peut nourrir d’énormes regrets, pour ce qui reste encore aujourd’hui sa seule finale de coupe d’Europe.

FC Bruges, le seul club à avoir disputé une finale de « Champions League »

En 1978, Le FC Bruges est passé à deux doigts d’un exploit qui aurait fait date pour le football belge. Champion en titre, ils participent à la coupe d’Europe des clubs champions (future champions league). Une campagne où on verra la Venise du Nord terrasser le Panathinakos, l’Atletico Madrid et la Juventus ! Un sans-faute qui s’achèvera malheureusement en finale, face au Liverpool FC. Grande équipe anglaise des années 70 et 80, Liverpool fera respecter son statut de favori, par l’intermédiaire de l’icône écossaise, Kenny Dalglish, unique buteur de cette finale.

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Deux années auparavant, c’était déjà Liverpool qui avait privé Bruges d’un titre en Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe. Bête noire des blauw en zwarts, les scousers l’emportent 3-2 après un solide match des Belges. Malgré ces deux buts à l’extérieur, Liverpool ira faire 1-1 au Jan Breydel Stadium, suffisant pour brandir la supercoupe. Avec un peu plus de réussite ou de chance, le FC Bruges aurait pu marquer l’histoire du football belge, à jamais.

Le FC Malines, dernier club auréolé d’un titre européen

L’année 88 fut le théâtre d’une campagne de folie pour le KV Mechelen. Folle car c’était la première campagne que Malines disputait. Folle parce qu’ils atteindront la finale de cette Coupe des vainqueurs de Coupe.

Pour y arriver, ils éliminent le Dinamo Bucarest, St Mirren, le Dynamo Minsk, l’Atalanta Bergame.

Ils ne perdent aucun des 8 matchs, et inscrivent 11 buts pour seulement 3 encaissés.

Ils disputent la finale le 11 mai 1988 devant l’Ajax d’Amsterdam. Largement favoris, les ajacides vont tomber de haut. Dès la 16e minute, ils joueront à 10 suite à l’exclusion de Dany Blind. L’Ajax ne s’en remettra jamais. A la 53e, le remuant ailier Israélien Eli Ohana déposa la balle sur le crâne du Hollandais Piet Den Boer. Ce but d’avance sera suffisant, car l’Ajax n’arrivera jamais à franchir la défense malinoise, composée entre autres de Michel Preud’homme, qui prend sa revanche sur l’édition 82. C’est Lei Clijsters, le papa de Kim, qui reste le dernier Belge à avoir à avoir brandi une coupe d’europe.

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Comme Anderlecht, Malines réussira l’exploit de réaliser le « doublé » en remportant la supercoupe d’Europe quelques mois plus tard, face au PSV Eindhoven. Partant favoris, les Bataves vont s’écrouler 3-0 face aux Malinois. Malgré leur courte victoire 1-0 à Eindhoven, Malines remporte la supercoupe d’Europe. Le club est la ville est sur un véritable nuage après ces victoires historiques. Ils n’en redescendront que quelques années plus tard, après avoir notamment remporté leur seul et unique championnat de Belgique, la saison suivante.

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