© BELGA - Virginie Lefour

Focus tactique: Charleroi, marquer avant de s’organiser

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Les Zèbres ne trouvaient pas la solution face au dispositif installé par l’Antwerp, mais peuvent souvent compter sur leur première occasion pour tout changer.

Malgré des atouts limités balle au pied, la suspension de Mamadou Fall avait des allures de coup dur pour Charleroi. Le goût des grandes profondeurs du Sénégalais est une menace permanente pour ses adversaires, et une bénédiction pour une équipe qui aime courir plus vite que les autres en reconversion.

Pour recevoir l’Antwerp, contraint de remplacer Nill De Pauw, les Zèbres ont misé sur un retour dans le onze du Great Old de Simen Juklerod dans le couloir, et donc le passage de Didier Lamkel Zé à droite. Homme en forme du début de saison, Joris Kayembe est indispensable pour freiner les runs du Camerounais, et Karim Belhocine opte pour le puissant attaquant jamaïcain Shamar Nicholson devant lui.

L’idée, derrière ce choix, est sans doute d’exploiter le dos de Lamkel Zé, pas le plus impliqué défensivement, et d’écarter au maximum la défense à trois des Anversois, pour permettre à Kaveh Rezaei et Ryota Morioka de s’infiltrer dans les espaces libérés. Un plan pas vraiment appliqué par le Jamaïcain, à l’image d’un Charleroi dominé tactiquement par le dispositif installé par Ivan Leko.

Dans son 3-4-2-1, le Croate positionne Lior Refaelov et Pieter Gerkens avec plus de largeur qu’à l’accoutumée, forçant Guillaume Gillet et Marco Ilaimaharitra à jouer avec les yeux dans le rétroviseur et à déserter l’axe, où Birger Verstraete et Faris Haroun s’offrent donc un surnombre. Charleroi déjoue, mais peut compter sur l’une de ses forces: marquer sur sa première occasion avant de se réorganiser. Deux duels gagnés par Maxime Busi et Rezaei, deux coups de rein d’Ali Gholizadeh, et une frappe surpuissante de Nicholson pour déverrouiller le marquoir. Comme à Louvain une semaine plus tôt, les Zèbres trouvent la brèche sur leur première occasion, et conditionnent ainsi la suite du match.

Quelques minutes plus tard, tandis que l’arbitre se prépare à montrer du rouge à Verstraete, Belhocine réorganise ses troupes. Morioka est chargé de fermer le couloir gauche, dans un dispositif transformé en 4-4-2 où Nicholson rejoint Rezaei aux avant-postes. Un système qui, combiné à un Antwerp réduit à dix, envoie Charleroi en cruise control vers sa quatrième victoire en quatre matches.

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