© National

Fellaini : « J’aurais pu être capitaine des Diables »

Thomas Bricmont

La tête touffue de Big Mo est à nouveau passée par là. Héros du succès de dimanche face à Arsenal (2-1), l’homme aux dix saisons en Premier League est aujourd’hui à la croisée des chemins. Entre United, la Coupe du Monde, et un futur transfert. Rencontre à Manchester.

Où en sont tes rapports avec Mourinho, qui a toujours semblé élogieux envers toi, même quand la critique était la plus virulente ?

FELLAINI : Ça se passe bien, il me fait confiance. Il sait parfaitement ce que je peux apporter à l’équipe. Que ce soit 10, 15 ou 20 minutes, il sait que je vais tout donner, que je vais arracher des ballons, que je vais faire monter le bloc. Il connaît mon utilité.

Après plus de dix saisons en Premier League, t’as pas envie d’autre chose, de quitter par exemple la grisaille mancunienne ?

FELLAINI : Peut-être mais faut pas oublier que j’évolue dans l’un des plus grands clubs du monde, ça se passe bien, je connais parfaitement mes coéquipiers, le staff, tout le monde me respecte. Changer pourquoi pas ? Mais ça ne sert à rien de se précipiter ou d’accepter n’importe quoi. Je suis très tranquille pour le moment.

L’an dernier, les supporters t’ont pris à partie assez durement. Tu en as souffert ?

FELLAINI : C’est arrivé une fois, on exagère avec ça. C’était contre Tottenham quand je suis monté au jeu, une semaine après avoir commis un pénalty à Everton. Au final, je sais une chose et les supporters le savent aussi : j’ai eu un rôle important dans tous les trophées que le club a remportés ces dernières années.

La presse et notamment certains consultants comme l’ex-défenseur de Liverpool, Jamie Carragher ont souvent souligné ton jeu trop brutal.

FELLAINI : Comment quelqu’un comme Carragher peut-il se permettre de faire la leçon ? l. Tu sais, les critiques ça te fait aussi progresser, tu bosses plus, t’as envie de leur montrer qu’ils se trompent.

Tu avais déclaré dans la presse que tu arrêterais les Diables après la Coupe du Monde. Tu confirmes cette position aujourd’hui ?

FELLAINI : Si je n’ai pas de pépin physique, j’irai à la Coupe du Monde. Après, on verra, mais il n’y a rien de décidé aujourd’hui.

Qu’attends-tu de cette Coupe du Monde ?

FELLAINI : Notre génération a connu deux grandes épreuves avec la Coupe du Monde au Brésil et le Championnat d’Europe en France où on est arrivé en quarts de finale à chaque fois. Aujourd’hui, on est à maturité, ça nous oblige à passer un cap et donc d’aller en demi-finale. On a les qualités et l’expérience pour. Faudra surtout faire preuve de la bonne mentalité.

Et elle est aujourd’hui présente cette mentalité ? Car on reproche souvent aux Diables de ne pas avoir la même culture de la gagne que les grandes nations ?

FELLAINI : Les joueurs l’ont puisqu’ils évoluent tous ou presque dans de grands championnats, dans des clubs qui gagnent des titres. Maintenant, il faut arriver à créer un ensemble. Mais c’est pas évident, surtout par rapport à de grandes nations comme l’Allemagne ou le Brésil qui ont grandi avec cette culture de la gagne. On doit aussi soigner notre jeu car face à l’Arabie saoudite, on était encore trop dépendants de certaines individualités. Le stage et les trois matches amicaux qui arrivent vont être extrêmement importants pour régler tout ça. On va avoir le temps de bien travailler.

Vous disposez de suffisamment de leaders pour montrer la marche à suivre ?

FELLAINI : On a Vincent (Kompany) qui revient en grande forme, Jan (Vertonghen), Eden qui est notre leader technique. Mais si c’est pas lui qui va l’ouvrir, Vincent lui ne va pas hésiter.

T’as pas envie d’occuper ce rôle, vu ton historique chez les Diables ?

FELLAINI : Si j’avais eu envie de ce brassard, je pense que j’aurais été capitaine. Je sais que les joueurs me respectent, je m’entends avec tout le monde, ça fait maintenant un bail que je suis là.

Par Thomas Bricmont

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Marouane Fellaini dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire