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Faut-il croire dans ce nouveau Standard ?

Thomas Bricmont

La défaite à Saint-Trond a démontré que le Standard de Sa Pinto n’avait pas encore chassé tous ses démons. Faut-il croire dans cette version 2017-2018 ? Enquête.

Le volcan était éteint depuis quasiment deux ans. Il n’a fallu qu’une rencontre, voire de 45 minutes engagées et pleines de caractère face Genk, pour qu’il entre à nouveau en ébullition. La défaite à Saint-Trond a cependant calmé les ardeurs des plus optimistes. La phase de reconstruction est loin d’être terminée. Retour sur deux mois de préparation particulièrement intense.

Ça (re)bosse ferme à l’Académie

Dès sa prise de fonction, Ricardo Sa Pinto a régulièrement confié à ses proches sa joie d’être de retour là où il a terminé sa carrière de joueur. Sclessin n’est évidemment pas son graal, l’homme a de l’ambition, beaucoup d’ambition, après avoir connu jusqu’ici une carrière de coach très contrastée. La direction, elle, a rangé les traits d’humour ( façon « après les chips, ce sera la bière ») après deux saisons mièvres en championnat et clame comme objectif mesuré une qualification pour les plays-offs. Désormais, on évite de se mettre une pression inutile. Son néo-coach portugais, lui, vise plus haut. Le top 3 doit être à la hauteur de ce Standard new look- il l’a d’ailleurs confié à Paul-José Mpoku avant que ce dernier ne retourne à Sclessin-.

Sous Lucien D’Onofrio, Sa Pinto avait connu les terrains d’entraînement en cendrée jouxtant Sclessin. Désormais, son quotidien a pour nom l’Académie Robert Louis-Dreyfus, un décor quasi idyllique où les joueurs sont parfois trop choyés. L’an dernier, l’ambiance en dilettante d’un noyau sans figures de proue a eu raison des résultats. Cette situation de grand confort déstabilise d’ailleurs quelque peu le technicien portugais, passé par des environnements moins verts et plus goudronneux.

Depuis son arrivée, tout n’a pas toujours été parfait. Sa Pinto a souvent travaillé dans l’urgence, la préparation ne fut pas comme espérée. La faute notamment à cet étonnant programme de matches de préparation où s’enchaînèrent un déplacement fatiguant à Hoffenheim (pour une défaite à la clef) et des rencontres face à Mouscron (disputée à Namur) et Lens (au Touquet), en moins de deux jours.

Sa Pinto a rapidement compris qu’il avait repris un cheval malade, à qui il faut réapprendre à courir avant de sauter les obstacles. Le manque de qualité à certains postes saute aux yeux. Le Portugais rêve de deux milieux de terrain (Uche Agbo arrivera en renfort), un attaquant et un successeur à Ishak Belfodil dont le futur n’est pas au Standard.

« Je suis un homme de guerre et de batailles », disait-il dans une interview. Le défi ne lui fait évidemment pas peur, lui qui a terminé sa carrière le genou en boîte. Pour l’aider dans ses aventures, il peut compter sur le dévouement total de ses compatriotes et adjoints, Rui Mota (T2), José Guilherme Kruss Gomes (préparateur physique) etRicardo Pereira (gardiens).

Seul rescapé du staff de la saison dernière, Éric Deflandre, proche d’Olivier Renard, est parfaitement intégré au staff portugais. Le contraste est éloquent avec la situation d’Aleksandar Jankovic, bien plus esseulé l’an dernier. Surtout quand son trône commençait lourdement à vaciller alors que Philippe Vande Walle et Thierry Verjans, renvoyés à l’Académie, n’avaient pas, et c’est un euphémisme, les faveurs du groupe.

Par Thomas Bricmont

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