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Exclusif – Marc Wilmots : « Je dérange car je ne tourne pas dans le pot belge »

Stephane Vande Velde

Schalke, Hazard, le jeu des Diables, les médias : le sélectionneur belge a reçu Sport Foot Magazine chez lui et met les points sur les i.

C’est dans sa maison de Jeuk que le sélectionneur a accepté de nous recevoir pour une interview à bâtons rompus, revenant notamment sur le feuilleton qui a tourné autour de son avenir. « J’en parle une dernière fois et puis, basta ».

Schalke

« Il était impossible pour moi de travailler avec Horst Heldt. Il voit les choses différemment. J’ai une autre vision du recrutement, des joueurs à aller chercher et je n’aurais pas eu la mainmise sur ces dossiers. Si ce n’était pas pour avoir le pouvoir à Schalke et tenter d’apporter quelque chose au club – surtout aux supporters qui attendent un titre depuis tant d’années – ça ne sert rien ».

« Si je retourne un jour, à Schalke, c’est pour assumer les décisions que je prends, pas pour assumer celles d’un autre. Je ne vais pas dans le mur au nom des autres ».

« Quand je vois les supporters, l’identification à leur club, la façon dont ils vivent tout cela comme une religion, je sens que c’est MON club. Il n’y avait que Schalke qui pouvait me faire quitter les Diables. Mais quand ma femme est revenue des négociations, on a dit – non, ce n’est plus mon Schalke, ce n’est plus comme avant. Moi, je ne demandais pas à partir, j’ai simplement écouté les gens et, après, je me suis dit – je le fais ou je ne le fais pas. Et dans ma tête, ça a vite été clair. »

Le jeu des Diables

« On joue bien mais il nous manque de l’efficacité. »

« Quand vous jouez contre une défense renforcée, où trouver l’espace ? Normalement, tu dois passer sur les côtés, il faut des courses croisées pour arriver au 1er et 2e poteau. Mes deux attaquants ne sont pas habitués à jouer avec un 2e attaquant à leur côté. Comment les habituer ? C’est un travail à fournir. Vous avez vu qu’on travaillait les lignes de courses offensives à l’entraînement. Il faut aussi davantage percuter, comme Eden Hazard peut le faire, et multiplier les tirs à distance. »

Eden Hazard

« Selon certains, je ne pourrais jamais sortir Hazard. Or, en Israël, j’ai vu qu’il était en train de baisser sur le plan physique. Je n’ai pas le temps d’hésiter, ça va très vite, je dois donc prendre une décision rapide. Et puis, juste après le changement, il y a l’exclusion. A Cardiff, Benteke était opposé à trois défenseurs, il fallait apporter du poids. Et comme le profil de Dries Mertens ressemble à celui de Kevin De Bruyne et Eden Hazard, c’est lui que j’ai remplacé. »

« On essaie de créer une opposition entre moi et Hazard en reparlant de l’histoire du hamburger mais on ne rentrera pas dans ce jeu-là. »

Les médias

« Ces critiques, elles viennent de qui ? Pas du public. Quand j’entends les supporters au stade de France, je me dis qu’ils respectent le travail effectué. Je pense que les gens sont fatigués de ce type de critiques. Je dérange car je ne tourne pas dans « le pot belge ». Je ne donne pas d’infos, je ne me fais pas protéger et je fais ma route. Et ça, certains n’aiment pas. »

Par Stéphane Vande Velde

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Marc Wilmots dans votre Sport/Foot Magazine

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