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EXCLUSIF : Abbas Bayat, businessman menacé de faillites

Le Sport/Foot Magazine de ce mercredi s’intéresse aux (très mauvaises) affaires du président de Charleroi, Abbas Bayat.

« Il faut arrêter une fois pour toutes de faire passer Abbas Bayat pour un homme d’affaires de très haut niveau », tonne Carl Genevrois. Cet expert-comptable a travaillé pour le Sporting au temps du duo Jean-Pol Spaute- Gaston Colson. Il est scandalisé par l’interview que le président des Zèbres nous a accordée il y a quelques semaines. Bayat y remettait lourdement en cause la politique de l’ancienne direction, qu’il accusait notamment de ne jamais avoir investi d’argent dans le club.

« Comment peut-il dire depuis des années que le Sporting était criblé de dettes cachées quand il l’a repris ? C’est tout à fait faux. Et dans ses déclarations à la presse, il n’a jamais tenu compte, par exemple, de la valeur des joueurs dont il avait hérité. » Pour cet expert-comptable, le président iranien fait preuve d’une terrible malhonnêteté intellectuelle.

Et pour nous prouver sa théorie – que le gestionnaire d’exception n’est pas si exceptionnel que ça -, Carl Genevrois nous sort des données détaillées tirées du site financier companyweb.be sur les trois sociétés belges d’Abbas Bayat et il nous les commente.

SUNNYLAND DISTRIBUTION (SA)

Perte selon le dernier bilan annuel déposé (2010) : 4.496.412 euros.

SENSORA RETAIL CONCEPTS (SA)

Le bilan 2010 n’a pas été déposé. « Ce n’est jamais bon signe« , dit Genevrois. « Quand on est clean, on dépose dans les temps. Si on laisse traîner, c’est souvent parce qu’on a des choses à se reprocher, des chiffres à cacher. »

DUKE DISTRIBUTION (SA)

Le bilan 2010 n’a pas été déposé. Il y avait déjà eu 37 jours de retard dans le dépôt de l’exercice 2004, 72 jours pour 2005, 66 jours pour 2009.

Perte exercice 2009 : 1.390.306 euros.

Retrouvez un dossier complet sur le business d’Abbas Bayat et les implications de ses soucis financiers pour le Sporting dans le Sport/Foot Magazine de ce mercredi. Pierre Danvoye et Stéphane Vande Velde, Sport/Foot Magazine

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