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Et si Dennis Praet était le back-up idéal d’Axel Witsel?

Ce jeudi soir, une Belgique remaniée partageait l’enjeu face à de valeureux grecs. Sans rythme, ni intensité, difficile de tirer des conclusions d’un tel affrontement. Un joueur a toutefois réussi à se mettre en évidence : Dennis Praet.

Novembre 2020, Dennis Praet se pointe en conquérant au rassemblement commandé par Roberto Martínez. Dans une forme étincelante, son duo avec Youri Tielemans fait chavirer la Premier League. Hormis son forfait pour une légère blessure au genou lors de la déconvenue face à West Ham (0-3), Denny enchaîne les titularisations. Avec un bilan de 18 points sur 21 en sa présence, le Louvaniste est indiscutable dans une équipe de Leicester qui vient de prendre la tête du championnat. En guise de récompense, le sélectionneur lui offre une poignée de minutes face à l’Angleterre en Nations League.

Maddison la fin du rêve

L’ex-anderlechtois l’ignore encore, mais un ciel très nuageux l’attend à son retour outre-manche. Victime principal de l’ouragan James Maddison, Praet est éjecté hors du onze de Brendan Rodgers. Les éclairs de génies de l’Anglais auront eu raison du Belge. Plus incisif, plus créatif, plus décisif tout simplement, Maddison appuie là où Praet ne fait pas mal. Un but et un assist après 17 matches, les statistiques du numéro 26 des Foxes sont bien maigres comparées aux quatre buts et autant d’offrandes du milieu offensif britannique. Comme si cela ne suffisait pas, une blessure foudroyante aux ischios l’éloigne des terrains pendant plus de deux mois. Remis sur pied début avril, le belge n’aura droit qu’à 83 minutes de temps de jeu sur les sept dernières semaines de compétition, Premier Leage et FA Cup confondues. Une fin de saison dans l’indifférence générale qui se clôture par une sélection, tout aussi anecdotique, dans le groupe des 26 diables rouges en route pour l’Euro.

Et si Dennis Praet était le back-up idéal d'Axel Witsel?
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Figure incontournable du groupe aujourd’hui, la présence de Praet en équipe nationale n’a pas toujours été évidente. Tout avait pourtant bien commencé quand, en novembre 2014, Marc Wilmots lui offre sa 1ère cap lors de sa 1ère sélection. Quatorze minutes de bonheur face à l’Islande pour un gamin de 18 ans aux anges. Mais là encore, la progression du milieu s’arrête brutalement. Hors des plans de Wilmots pour l’EURO en France, puis snobé par l’entraineur fédéral actuel quand il portait les couleurs de la Sampdoria de Gênes, il fait son grand retour en 2018. Quatre ans séparent donc ses deux premiers dates avec les Red Devils. Le frêle ado de Neerpede a laissé place à un jeune homme aguerri et ambitieux.

Une polyvalence Praetique

Très opportuniste sous la tunique noir-jaune-rouge, le Soulier d’Or 2014 a su saisir les chances quand celles-ci se présentaient à lui. Lors de sa première titularisation en équipe nationale, il est aligné aux côtés d’Axel Witsel dans un 3-4-3 que Roberto Martínez aime tant. Praet livre une solide prestation avec notamment 93% de passes réussies. Le tout agrémenté d’un assist pour Michy Batshuayi qui met les diables aux commandes. Après un match amical aussi bien maitrisé que victorieux face à la Suisse l’année suivante, il recoit à nouveau sa chance en match officiel il y deux mois. Au sein d’une équipe remaniée, le milieu des Foxes, associé à Hans Vanaken, brille dans un entrejeu ultra-offensif. Il marque et donne une praline à un autre ket bruxellois, Jérémy Doku. La Belgique détruit les fondations biélorusse, 8-0.

Véritable couteau suisse, son profil malléable est très intéressant dans le dispositif des diables, surtout au vu des incertitudes qui planent autour d’Axel Witsel.

Hier, lors de l’avant-dernier rendez-vous avant le début des hostilités contre la Russie le 12 Juin, Dennis Praet a marqué de précieux points. Parvenant à s’extirper d’une prestation collective indigne, il a brillé par sa maturité et sa clairvoyance. Séduit, le sélectionneur s’est dit étonné du niveau affiché par le joueur de Leicester City, lui qui n’avait quasiment plus joué depuis mars. Véritable couteau suisse, son profil malléable est très intéressant dans le dispositif des diables, surtout au vu des incertitudes qui planent autour d’Axel Witsel. Finalement, le back-up du Liégeois ne viendrait-il pas de Bruxelles ?

Par Valentin Raskin

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