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Entretien avec Yannick Ferrera: « Victor Valdés m’a rendu meilleur comme entraîneur »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Neuf mois après la fin de son aventure à Waasland-Beveren, Yannick Ferrera fait le point sur une carrière qu’il compte bien relancer en évitant les erreurs du passé.

Yannick Ferrera à propos…

…de ses opportunités récentes : « J’ai eu cinq propositions concrètes ces derniers mois, en Belgique et à l’étranger. C’est toujours moi qui les ai refusées, parce que ça ne collait pas à mes valeurs. Ce n’est pas une question de niveau. Par exemple, j’ai récemment refusé Roulers, mais je ne suis pas du tout fermé à la D1B. C’est simplement que dans l’organisation du club, ça ne collait pas avec ce que je suis, ce que je souhaite. C’est la preuve que j’ai mûri à ce niveau-là parce qu’il y a un an, j’ai signé à Waasland-Beveren sans même poser de questions sur le club, les objectifs ou l’état d’esprit général. Un club cherchait un coach, j’étais libre et j’ai directement accepté. C’est peut-être une erreur que j’ai commise à ce moment-là. Cette fois, j’ai laissé passer des offres de l’étranger qui étaient parfois intéressantes financièrement, parce qu’elles ne correspondaient pas à ce que je veux bâtir. »

…de sa philosophie de jeu : « Je pense que les gens me voient, à tort, comme un coach de réaction. Parce que j’ai commencé avec Charleroi, qui venait de monter de D2, tu n’as pas encore les armes pour être une équipe d’action, donc tu dois réagir. Ensuite, j’ai été un coach d’action pendant deux ans à Saint-Trond, mais peu de gens le savent ou l’ont vu, parce que c’était en D2. Sur le plan de la possession, on a fait des choses exceptionnelles. On a été champion avec neuf points d’avance la deuxième saison, on a écrasé le championnat. En D1, on a super bien commencé avec un 10/15 en battant Bruges et Genk. C’était la preuve qu’on était une équipe joueuse. J’aime que mon équipe crée quand elle a le ballon, et qu’elle fasse tout pour le récupérer le plus vite possible quand elle ne l’a plus, mais tout ça prend du temps à se mettre en place. Si ce n’est pas déjà intégré à la philosophie du club, s’il n’y a pas de joueurs prêts à ça au départ, il faut du temps. »

…de Victor Valdés : « Un peu avant qu’il reparte, on a eu une discussion d’une quarantaine de minutes dans mon bureau, à deux. C’était probablement l’une des discussions les plus intéressantes que j’ai eues au niveau contenu football. C’est un mec qui a grandi avec des valeurs dans lesquelles je crois complètement, il pense tout le temps équipe avant de penser à lui. Quand tu as croisé un gars comme ça, tu serais con de ne pas prendre un maximum de lui. C’était très enrichissant. Ça m’a clairement rendu meilleur comme entraîneur. Je l’ai beaucoup questionné sur comment il voyait notre travail, et les pistes qu’il voyait pour l’améliorer. »

Par Guillaume Gautier

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