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Entretien avec Imoh Ezekiel: « La Turquie m’a rendu complètement fou »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Depuis son flopke à Anderlecht jusqu’à son arrivée improbable à Courtrai il y a quelques mois, on avait perdu sa trace. Oui, Imoh Ezekiel joue à Courtrai. Où sont les bugs ? Entretien.

Imoh Ezekiel à propos…

…de son adaptation à Courtrai : « Je vais très bien, t’inquiète… Je me suis adapté. J’ai joué dans des grands stades où il y avait parfois beaucoup de monde, j’ai vécu dans des grandes villes, aujourd’hui je suis dans un petit stade d’une petite ville mais je gère ça sans souci. Je me sens apprécié à Courtrai, et rien que ça, c’est déjà beaucoup. N’importe quel footballeur dans le monde a envie de jouer dans des grands stades, avec plein de passion. Mais il y a des moments où tu dois accepter que ce n’est pas possible. La vie d’un joueur de foot, c’est une succession de challenges. Ta vie ne peut pas être tout le temps parfaite. J’essaie de prendre un maximum de temps de jeu ici et je continue à bosser pour retourner plus haut. Je veux retrouver mon niveau normal. Un seul but pendant toute la phase classique, c’est pas moi ça… »

…de son passage à Anderlecht : « Tout s’est bien passé jusqu’au mois de décembre, j’avais pas mal de temps de jeu, en championnat et aussi en Europa League. Mais à partir du moment où Besnik Hasi a décidé qu’il ne mettrait plus qu’un seul attaquant de pointe et que Stefano Okaka lui convenait, il n’y avait plus de place pour moi. Au final, je n’ai pas joué autant que je l’espérais, je ne vais pas te mentir. Mais je préfère retenir que je suis passé dans un grand club et que c’est toujours une expérience bonne à prendre. »

…de ses galères turques : « Mais quelle erreur de signer en Turquie ! Quelle erreur…Je me suis un peu laissé aveugler par la participation de Konyaspor à l’Europa League. Mais j’ai vite compris dans quel genre de galère j’avais mis les pieds. Je suis arrivé quand l’équipe allait partir en stage de préparation en Autriche, et là, on m’a dit de me débrouiller pour aller chercher mon visa Schengen. Donc j’ai pris un bus, deux heures de route et, une fois à l’ambassade, j’ai vite compris que ça allait traîner. Finalement, j’ai reçu un visa valable pour une seule semaine. Et le stage était fini. Comment tu peux expliquer qu’on impose à un joueur de faire ces formalités-là ? It’s not my business. Je devais toucher une prime à la signature, ils ne me la versaient pas. A la fin de mon premier mois là-bas, pas de salaire. Fin du deuxième mois, même chose. Trois mois, toujours rien. Je jouais comme bénévole, en fait. Jusqu’au jour où je leur ai dit que je ne voulais plus monter sur le terrain. Les Turcs m’ont rendu complètement fou. »

…de son expérience à Las Palmas : « Las Palmas, c’était fantastique. Mais oui, ça a été trop court. J’avais signé pour deux ans et demi mais il était mis dans mon contrat que je redeviendrais libre si l’équipe ne se maintenait pas en Liga. Elle a basculé, donc c’était fini pour moi là-bas. J’ai affronté des gars que j’étais habitué à voir à la télé dans des matches de Ligue des Champions. J’ai gardé des photos où on me voit jouer contre des stars mondiales. Ça, ce sont des souvenirs pour la vie, quand même. »

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Imoh Ezekiel dans votre Sport/Foot Magazine

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