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« En football, on est un héros une semaine puis on joue mal et on est critiqué »

Hans Vanaken vit une saison irrégulière, entre louanges et critiques : « J’ai souvent ma propre image d’un match et si les critiques y collent, je peux vivre avec ».

Le Club Bruges n’a pas une reprise facile : après le Standard dimanche dernier, il affronte un autre rival ce week-end, Gand.  » Il faudra être à fond d’emblée « , opine Hans Vanaken. Ça vaut pour lui aussi : un an après le départ de Victor Vazquez, le noyau accueille un autre concurrent direct : Lex Immers. Vanaken :  » Lex peut évoluer à diverses positions. En stage, j’ai découvert un homme en forme, qui court beaucoup et qui marque une fois dans le rectangle. Il a peut-être le même style que moi, même s’il joue un peu moins au ballon. Par contre, il est plus costaud.  »

Son arrivée t’a piqué au vif ?

HANS VANAKEN : On n’est jamais seul pour un poste dans un grand club. Il faut se battre pour sa place, montrer qu’on est le meilleur. Je n’ai pas changé pendant la trêve, je fais de mon mieux à l’entraînement et j’essaie d’exécuter les tâches que me confie l’entraîneur. C’est lui le patron. Sur le terrain, on ressent parfois les choses différemment, mais on doit opérer un choix en une fraction de seconde. Le choix est parfois bon, parfois pas.

Un peu à l’image de ta saison ?

VANAKEN : Elle a été irrégulière, comme celle de l’équipe et comme la saison passée. Surtout en déplacement. On a pourtant bien débuté à Malines mais ensuite, on a encaissé plusieurs buts in extremis. On n’était pas dominés mais on se créait trop peu d’occasions. Au fil de la saison, ça s’est amélioré, surtout à domicile.

Tu as souvent été critiqué.

VANAKEN : Pas seulement moi. En football, on est un héros une semaine puis on joue mal et on est critiqué. Je peux faire avec. Il faut s’y préparer.

Ces critiques étaient justifiées ?

VANAKEN : J’ai souvent ma propre image d’un match et si les critiques y collent, je peux vivre avec. D’ailleurs, le phénomène n’est pas neuf : j’étais déjà critiqué à Lokeren. Pendant ma première saison, tout a été rose, j’ai terminé troisième au Soulier d’Or. Ensuite, les gens se sont concentrés sur d’autres choses. Ça fait partie du football, ce n’est pas grave.

Ne dépends-tu pas des autres, alors que le Club a traversé une période difficile à cause des blessures et était moins bien armé ? Tu peux déceler des espaces mais si personne n’y plonge, il vaut mieux que tu gardes le ballon.

VANAKEN : C’est ce que je pense parfois mais ici, on trouve que je peux insuffler plus de risques à mon jeu. Je n’aime pas perdre le ballon. Statistiquement, la passe sera peut-être bonne une fois sur trois ou quatre mais peut-être vais-je créer une occasion… Il faut constamment opérer des choix. Il est toujours plus facile de jouer quand tout le monde est à son niveau. Cela dit, on attend aussi de moi que je prenne l’équipe en mains.

Par Peter T’Kint

Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Hans Vanaken dans votre Sport/Foot Magazine

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