© BELGA - Virginie Lefour

En coulisses: la course à la succession de Preud’homme

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Le Standard est en quête d’un nouveau coach. Les noms se succèdent, avec une unanimité difficile à atteindre chez les décideurs.

Au fil de l’hiver dernier, la lassitude de Michel Preud’homme devient un thème récurrent dans les dialogues rouches. Les analystes, souvent critiqués par l’homme fort de Sclessin pour leur métier aux contours destructeurs, ne sont pas les seuls à s’inquiéter de voir le coach liégeois chercher en vain la bonne formule pour transformer son groupe en candidat au titre.

L’été bouclé à coups de millions n’a pas suffi à faire franchir un palier au Standard, et les quelques sorties très abouties du début de saison (Francfort ou Bruges, notamment) ne suffisent pas à embellir un tableau trop contrasté. C’est alors que germe l’idée, au sein des esprits de la Principauté, que la troisième saison sera peut-être déjà celle de trop.

Au sein du club, beaucoup croient en l’avenir de coach de Mbaye Leye, mais lui confier la succession de Preud’homme pourrait être un cadeau empoisonné.

Autour du trône de coach, chacun commence alors à placer ses pions pour être au plus près de la décision, au cas où le poste se libérerait dans les mois à venir. Bien introduit dans la maison rouche, Mogi Bayat dégaine évidemment le premier, et évoque le nom de son client de longue date, Hein Vanhaezebrouck. L’hypothèse de voir le coach des Buffalos débarquer dans l’enfer liégeois ne va jamais plus loin, la faute à des exigences salariales incompatibles avec les finances du Standard, à une association impossible avec Preud’homme, et à la programmation d’une opération qui laissera l’ancien champion de Belgique sur la touche pendant plusieurs mois.

La piste menant à Felice Mazzù ne va pas beaucoup plus loin. En quête de confiance après son licenciement de Genk, le Sambrien ne se sent pas assez désiré à Sclessin, et craint les retombées négatives d’un potentiel départ raté provoquant la colère de supporters loin d’être acquis à sa cause, vu son passé dans le Pays Noir. Le flirt reste modéré, et prend fin quand l’Union déclare sa flamme à Mazzù.

LE CHOIX DE MICHEL

En tant que directeur sportif, Michel Preud’homme a évidemment son mot à dire sur l’identité de son successeur. À Sclessin, nombreux sont ceux qui sont convaincus par les qualités de Mbaye Leye, mais lui confier la succession du monument local pourrait ressembler à un cadeau empoisonné. MPH cherche une figure plus forte, et pense la trouver chez un coach étranger au parcours sur les bancs de touche encore bref, mais au CV de joueur impressionnant.

Si le mariage semble rapidement impossible, notamment pour des raisons financières, Preud’homme n’abandonne pas pour autant, et le rêve d’une union dure plusieurs semaines, avant de finalement échouer comme prévu sur des considérations contractuelles. Une bonne chose, aux dires de certains, tant l’engouement était démesuré par rapport aux réelles capacités de coaching de l’intéressé, dont le nom n’a toujours pas filtré.

DES NOMS À LIÈGE

La foire aux noms propres se prépare pourtant à débuter du côté de Sclessin, dans la foulée d’une annonce de mise en retrait de MPH programmée ce jeudi selon la Dernière Heure. Depuis Israël, on cite ainsi le nom de Vladimir Ivic, champion autoritaire sans connaître la moindre défaite en 26 matches à la tête du Maccabi Tel-Aviv, notamment grâce à une défense impressionnante (seulement sept buts encaissés). Si l’intransigeance défensive est l’une des pistes suivies de près par les décideurs liégeois, le Standard est loin d’être en pole dans un dossier où les candidats sont nombreux.

La seule certitude, à ce stade, est que le club devra se montrer inventif pour assumer ses ambitions sportives avec un train de vie revu à la baisse, et donc un coach inévitablement moins renommé que son prédécesseur. En outre, il devra probablement composer avec un noyau amputé de certains de ses meilleurs éléments. En plus de Selim Amallah, Samuel Bastien ou Zinho Vanheusden, dont la tête est mise à prix pour soulager les comptes du club, les salaires importants de Maxime Lestienne ou Mehdi Carcela pourraient également quitter les bords de Meuse.

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