© IMAGEGLOBE

Emond peut-il réussir au Standard ?

Stephane Vande Velde

Débarqué de Beveren en fin de mercato, l’attaquant originaire de la province du Luxembourg a marqué partout où il est passé mais cela suffira-t-il pour s’imposer à Sclessin ?

Comme tout transfert venant d’un club plus modeste, la question peut se poser. Le Standard possède ses codes et génère davantage de pression. Il faut savoir vivre avec. « Quand je suis arrivé au Standard, j’ai eu de la chance : les supporters me voulaient et j’ai marqué directement deux buts. Cela m’a enlevé une épine du pied », se souvient Alex Czerniatynski. « C’est clair qu’il va devoir vivre dans un autre monde alors qu’à Beveren, il évoluait dans un club familial, sans pression. Lorsqu’il ne marquait pas pendant trois matches, il restait dans l’équipe. Au Standard, il jouera devant 25.000 spectateurs. Ses prestations seront analysées à la loupe ; les médias vont beaucoup plus parler de lui, en bien ou en mal. Je pense qu’il peut faire face à cela. A Beveren, il n’avait pas l’air nerveux avant les matches. Et pendant non plus. Certains attaquants sont perturbés durant toute la rencontre lorsqu’ils ratent une occasion ou sont dans un jour sans. Lui pas. Il peut être mauvais pendant une heure et puis claquer un but. Un peu comme Aleksandar Mitrovic. »

Son père est, par contre, persuadé que la pression ne lui posera aucun problème. « A 18 ans, il était une cible des supporters lorsqu’il est arrivé en équipe Première de Virton parce que certains considéraient qu’il n’était là que parce qu’il était le fils du président. Or, il a directement presté. Il a vite été formaté pour contrer la critique. »

Emond va donc devoir gérer son nouveau statut et un nouvel environnement. Mais se pose également la question de son adaptation au système de jeu. Et là, l’inconnue subsistera tant qu’on ne connaîtra pas les intentions du nouvel entraîneur à son égard. Au moment de sa signature, le Standard n’avait pas d’entraîneur. Emond a donc signé sans savoir s’il entrait ou pas dans les plans de jeu de son coach !

Au-delà de cela, il y a également la complémentarité avec les autres attaquants du noyau. « A Beveren, il évoluait davantage dans un rôle de soutien derrière Zinho Gano », analyse Alex Teklak. « Or, à Courtrai, Ivan Santini jouait aussi dans ce registre. Il décrochait beaucoup et c’est Teddy Chevalier qui prenait la profondeur. Je trouve que le Standard avait davantage besoin d’un joueur de décrochage comme l’étaient Imoh Ezekiel ou Gohi Bi Cyriac comme complément idéal à Santini. Cependant, cela ne signifie pas que Renaud Emond ne va pas être complémentaire avec Santini ou Mohamed Yattara. Cela veut simplement dire que sur papier, ça ne saute pas aux yeux. »

Par Stéphane Vande Velde

Retrouvez l’intégralité de l’article consacré à Renaud Emond dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire