Emiliano Bonfigli : « Ça prouve que l’image de RTL a changé »

Large vainqueur de notre sondage de meilleur commentateur francophone du pays, Emiliano Bonfigli analyse sereinement une victoire qu’il relativise tout en nous en expliquant les fondements.

Emiliano, avec 36% des suffrages exprimés, vous devancez largement Rodrigo Beenkens (20,9%), favori attendu. Qu’est-ce que cela dit du paysage médiatique actuel en Belgique francophone selon vous ?

Je crois qu’une partie de l’explication qu’il peut y avoir réside dans le fait qu’avec la Ligue des Champions, RTL s’adresse à un public très jeune. Je m’en rends compte à l’occasion quand on m’accoste en rue. Ce sont souvent des adolescents qui viennent me parler, plus rarement des gens de mon âge. C’est ce public, très présent sur les réseaux sociaux, qui a, j’imagine, aussi été l’un des plus actifs à participer à ce sondage. Il est donc logique de relativiser ce succès, mais je vous mentirais aussi si je vous disais que ça ne me faisait pas plaisir. Et puis, ça prouve aussi que l’image de RTL a pas mal changé ces dernières années. La perception des téléspectateurs a évolué dans le bon sens. On le constate au quotidien : les retours sont plus positifs qu’il y a dix ans. Ça résulte d’un gros travail en interne. Dans l’habillage plateau, le choix des consultants, …

C’est le jeu et c’est de bonne guerre, mais avez-vous, comme d’autres, activement relayé le sondage sur vos réseaux et dans votre entourage proche pour inciter vos amis à voter en masse pour vous?

Honnêtement non. Par contre, je sais que certains de mes amis ne se sont pas privés de le faire. Évidemment, je peux me douter que tout ça a pu jouer sur le résultat final. Je n’ai pas la prétention de croire que je suis le meilleur commentateur. Ou même le préféré. Ce résultat, c’est le fruit d’un sondage réalisé à un instant T. Je pense, par exemple, que le classement aurait encore été différent s’il y avait eu cet été un EURO ou un Tour de France.

Vous pensez qu’il y a des commentateurs dont l’ego va en prendre un coup après les résultats, parfois surprenants, de ce sondage ?

Non, je pense qu’on a surtout la chance d’avoir quelques très bons commentateurs en Belgique et au moins autant de bons consultants. Le niveau général en hausse résulte du fait qu’il y a beaucoup de gros bosseurs. D’ailleurs, je vais vous faire une confidence, mon premier vote a été pour Vincenzo Ciuro. Bon après, c’est vrai, j’ai aussi été voter pour moi (rires). Mais j’apprécie beaucoup des commentateurs comme Marc Delire, Fred Waseige ou Rodgrio Beenkens.

Votre boulot a forcément évolué pendant le confinement. Comment est-ce qu’on arrive à se réinventer en tant que commentateur ?

Personnellement, moi qui suit d’ordinaire assez peu tourné vers les réseaux sociaux, je me suis lancé dans des Instagram Live sur le compte de RTL. Un chaque jour au plus fort du confinement. On a eu David Goffin, Adnan Januzaj, Chrisitian Kabasele, Edmilson, Thierry Neuville et j’en passe. Mais là encore, je voyais bien que le public présent tous les jours était très jeune. Ce même public probablement plus intéressé par la Ligue des Champions que par le championnat belge. Il suffit de voir les audiences. L’an dernier, la demi-finale entre Liverpool et le Barça a approché les 30% de parts de marchés. La finale, diffusée sur RTL-TVI, a fait 500.000 téléspectateurs. À partir de là, on peut comprendre certains résultats.

Quel sera votre programme de reprise pour les semaines chargées à venir ?

Je reprendrai le commentaire de match avec la finale de la Coupe de Belgique entre l’Antwerp et le Club Bruges le 1er août. Ensuite, et parce que Lisbonne se trouve en zone rouge, je commenterai en cabine, depuis Bruxelles, la phase finale de la Ligue des Champions. J’aurai la chance de débuter avec le huitième de finale retour entre City et le Real, puis d’enchaîner avec un quart de finale de la partie de tableau la plus relevée, une demi-finale et la finale. Renaud Terreur et Vincent Legraive seront les deux autres commentateurs. C’est décevant de devoir le faire de Bruxelles, mais c’est une décision qui s’imposait. Et pour cause, il n’était pas question de devoir subir une quarantaine à notre retour du Portugal alors que la rentrée des Diables, au Danemark le 5 septembre, en Nations League sur RTL se profilera déjà.

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