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Dylan Bronn : « J’étais livreur de sushis »

Depuis plus d’un an, Dylan Bronn connaît une ascension fulgurante. Du foot amateur, à Cannes, au monde pro, où il se retrouve au marquage d’Edinson Cavani avec les Chamois Niortais, en passant par un possible Mondial avec la Tunisie, le défenseur gantois, 22 ans, ne perd pas de temps. Rencontre avec une étoile filante.

Dylan Bronn à propos…

…de l’époque où il était encore amateur : « J’ai mon Brevet des collèges et j’ai été jusqu’en terminale STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) pour passer mon baccalauréat. Ça ne m’a pas servi à grand-chose mais j’ai un diplôme. Après, j’ai travaillé comme livreur de sushis, pendant presque deux ans (il sourit). J’étais sur mon petit scooter, à Cannes. C’était la belle vie. Je travaillais et je vivais toujours chez mes parents. C’étaient des vacances, je le faisais surtout l’été. J’allais sur les hauteurs pour livrer, je bossais le midi et le soir. Entre-temps, j’allais à la plage avec mes potes. Et puis, je mangeais comme je voulais. En retour, mon boss m’a juste demandé de ramener toute mon équipe une fois que je serais devenu pro. Là, maintenant, ça fait un peu loin… (rires) J’avais quand même le foot à côté, où on gagnait un petit peu d’argent. »

…de son match de Coupe de France avec Niort contre le PSG : « Quand j’ai vu le tirage, le match était tellement loin dans le calendrier que je priais pour être dans l’équipe ce jour-là. Et puis, c’est arrivé. J’étais dans le vestiaire, j’étais prêt. Toute ma famille était venue de Cannes. C’était la fête. Le temps était pas top, mais ça nous arrangeait. On a fait un beau match. On perd sur la fin quand ils font rentrer Cavani. Là, c’était autre chose… Il a été impressionnant (défaite 0-2, avec un but de l’Urugayen, ndlr). Mais le plus important, c’était de rendre fiers les supporters et la ville. Ça a fait connaître Niort, c’est bien. »

…du changement que représente Gand :  » Je me suis rendu compte que j’entrais complètement dans un autre monde. Le club, les attentes, les installations, c’est du sérieux. Même en France, je n’avais jamais vu un stade comme ça. Quand je suis arrivé, j’en suis resté bouche bée. Je regardais même les sièges, avec le logo du club, j’y croyais pas… (rires) »

…de son adaptation à la D1A : « J’ai dû m’adapter au rythme. Ça va à dix mille à l’heure. Contre Charleroi, je ne savais pas ce que j’allais faire, j’étais contre la ligne de touche. Amara Baby est arrivé, il m’a tamponné, il a pris le ballon et c’était fini. Il faut vraiment voir avant de recevoir, c’est la base. Cela m’a permis de le comprendre. Je suis très auto-critique. Si l’équipe gagne, je suis content, mais j’aurai toujours un truc à me reprocher. Je regarde tout le temps mes matches. J’analyse mon jeu. Et je me rends compte que je suis nul, vraiment (il se marre et répète). Des fois, je peux faire des choses simples et je fais de ces trucs… »

…de la sélection nationale tunisienne : « D’où je viens, je n’aurais jamais imaginé porter ce maillot. Je vais pouvoir participer à des Coupes d’Afrique, des Coupes du Monde, on ne sait jamais… (il sourit) On est qualifiés, mais il va falloir que je sois dans les 23, ça va être compliqué, il y a du monde. Et je n’étais pas vraiment dans l’équipe qui s’est qualifiée. Là, j’étais au dernier stage et ça s’est super bien passé, même si je n’ai pas joué parce que le coach a laissé les mêmes joueurs pour les récompenser de la qualification. »

Par Nicolas Taiana

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