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Dragutinovic :  » La victoire contre Anderlecht peut lancer définitivement le Standard « 

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Il a joué quatre ans à Gand, cinq ans au Standard et six ans à Séville où il a fini sa carrière en 2011 et où il vit toujours. Dimanche, il a donné le coup d’envoi du clasico.

Tu es monté sur le terrain avant Standard – Anderlecht. Tu n’as pas eu peur, on ne t’avait pas dit que c’était un des endroits les plus dangereux de Belgique depuis quelques semaines, avec tous ces fumigènes et ces pétards balancés par les supporters du Standard ?

Bah, ça fait partie du folklore ! Je n’ai jamais joué de derbies à Belgrade mais je peux te dire que c’est encore autre chose. Quand je jouais au Standard, j’adorais les matches contre Anderlecht, rien que pour l’ambiance. C’étaient des matches dont tout le monde parlait des jours à l’avance et c’était cool de monter sur le terrain dans une atmosphère de folie. J’ai plein de bons souvenirs de clasicos. Ça m’a fait plaisir de remettre les pieds sur cette pelouse. J’étais revenu une seule fois dans ce stade depuis mon départ, avec Séville en Europa League, mais j’étais blessé et j’étais donc en tribune. J’ai reçu un très bon accueil ce dimanche, ça ne m’étonne pas, parce que j’avais une super relation avec ce public.

Après avoir vu ce match, tu peux croire que le Standard était dernier du classement il n’y a pas si longtemps ?

D’abord, je suis persuadé que c’est le genre de victoire qui peut lancer définitivement le Standard. Il n’est pas à sa place dans le bas du classement. Maintenant, par rapport au niveau de jeu qui était produit au moment où il était dernier ou avant-dernier, il n’y avait pas grand-chose à dire. Je vois pas mal de rencontres et j’ai parfois été horrifié. Le pire match que j’aie vu, c’était le 7-1 à Bruges juste après le licenciement de Slavo Muslin. Ça, c’était vraiment terrible, indigne du Standard. Ça m’a fait mal. Mais rien n’est perdu, on vient de voir contre Anderlecht qu’il y avait suffisamment de qualités dans le noyau pour arriver prochainement dans les six premières places.

Si tu dois conseiller un joueur du championnat de Belgique en Espagne, tu prends quelqu’un du Standard, d’Anderlecht, de Gand ou d’un autre club ?

Je commence à travailler comme agent et ce championnat m’intéresse. Pour nous, c’est un très bon marché. Chaque saison, il y a l’un ou l’autre joueur qui s’en va dans un grand championnat et qui explose. On peut donc faire de très bonnes affaires ici. Je vais citer un exemple que je connais bien : Carlos Bacca. Il s’est imposé à Bruges qui l’a vendu à Séville pour 7 millions, ensuite il est passé à Milan pour 30 millions. Imagine le bon coup pour l’agent qui le repère en Belgique ! Maintenant, je ne peux pas te dire sur qui je miserais dans le championnat de cette saison. Et le fait que votre équipe nationale soit tout en haut du ranking FIFA, ça attire encore plus les agents ici, même si les internationaux jouent ailleurs. C’est une réaction inévitable. De là à dire que les Belges peuvent gagner l’EURO… Là, je suis beaucoup plus mesuré. Par rapport aux Espagnols par exemple, ils sont toujours un peu en retrait, point de vue qualités individuelles et au niveau de l’expérience des tournois.

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Ivica Dragutinovic dans votre Sport/Foot Magazine

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