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Didillon : « J’espère gâter nos supporters »

Il lit les ouvrages de penseurs français. Ado, il a failli refuser une offre de Metz et la Bundesliga est son objectif ultime. Here’s to you Thomas Didillon, le nouveau numéro un dans la cage d’Anderlecht. Extraits.

Thomas Didillon à propos…

…du discours d’Hein Vanhaezebrouck : « Vanhaezebrouck avait fait ses devoirs. Il me connaissait, savait comment je jouais et avait envie de m’intégrer dans son équipe. Il a formulé ce qu’il attendait d’un gardien dès notre premier entretien : « je veux que mon gardien joue haut et lise bien le jeu ». Le projet de l’entraîneur m’a séduit. Nous sommes sur la même longueur d’ondes. Il ne m’a pas dit que j’entamerais la saison au numéro un. Tant mieux. Il peut être dangereux de dire à un joueur : « Ne te tracasse pas, tu seras toujours dans mon équipe. » Je n’aimerais pas être dans une situation aussi confortable. Je veux montrer au quotidien que je suis meilleur que mes rivaux. »

…de la défense à trois du Sporting : « Ce système est neuf pour moi mais il a plus d’avantages que d’inconvénients. Il faudra du temps pour que tout le monde comprenne ce que veut l’entraîneur. Cette pression agressive et la hauteur du bloc sont physiquement très exigeants mais il est aussi très motivant d’innover. Nous sommes sortis des sentiers battus. Pourquoi croyez-vous que nous avons fait souffrir le PSV et l’Ajax pendant la préparation? Nous nous amuserons beaucoup quand tout le monde aura assimilé la tactique. J’espère que nous régalerons aussi le public, avec un beau football efficace. »

…du FC Metz : « J’ai tout vécu à Metz. Au début du siècle, j’assistais aux matches à domicile avec mon père et mon frère, j’y ai joué pendant des années et j’ai quasiment grandi dans l’enceinte du centre de formation. Je vais ressortir un cliché : Metz est mon grand amour sportif. Mais j’ai rapidement été confronté à sa réalité. Il est plus facile de clamer qu’on va jouer toute sa carrière dans un club quand, comme Iker Casillas, on est titulaire dans le but du Real à 18 ans. Mes ambitions ne me permettaient pas de rester à Metz. Par exemple, ces quinze dernières années, aucun gardien de Metz n’est entré en ligne de compte pour une sélection en équipe nationale française. »

…de ses objectifs personnels : « Il ne faut pas s’enfermer dans une compétition. Mon rêve, ou plus exactement mon objectif, est de me produire pour un grand club de Bundesliga. J’ai visualisé le déroulement de ma carrière et transiter par un club comme Anderlecht coulait de source. C’est l’aspect sportif qui a été déterminant. J’ai joué une fois pour la montée en division un avec Metz mais j’ai aussi lutté deux fois pour le maintien. Mentalement, c’est extrêmement fatigant. Ça me rongeait d’autant plus que c’était mon club. Mon environnement quotidien a maintenant changé : je vais jouer pour gagner, pas seulement pour survivre. »

Par Alain Eliasy

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Thomas Didillon dans votre Sport/Foot Magazine

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