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Des supporters un peu trop fanatiques et trois vieilles connaissances de Pro League : voici ce qu’il faut savoir sur le PAOK, futur adversaire de La Gantoise

En 1/8e de finale de la Conference League, La Gantoise défiera le PAOK Salonique les 10 et 17 mars. Mais que vaut vraiment cette équipe grecque ?

En remportant le groupe B de la Conference League, La Gantoise a obtenu un ticket direct pour les 1/8e de finale de la compétition. Le tirage au sort qui avait lieu aujourd’hui leur a attribué comme adversaire le PAOK Salonique.

Les Grecs avaient terminé deuxièmes de leur groupe avant le Nouvel An et ont donc dû disputer un aller-retour de matches de barrage contre les Danois du FC Midtjylland. Un duel de haute lutte et très serré puisqu’il a fallu avoir recours aux tirs au but pour déterminer le vainqueur.

Des supporters fanatiques

Le PAOK est le plus important club de Thessalonique, deuxième plus grande ville de Grèce. Il est présent au sein de la première division grecque depuis de très nombreuses années. Dans son histoire, le club a remporté le championnat national à trois reprises. Le dernier titre n’est d’ailleurs pas si lointain puisqu’il remonte à la saison 2018-19. Cette année là, le PAOK réalisait même le doublé en remportant également la Coupe de Grèce. Actuellement, l’équipe de Thessalonique occupe la deuxième place du championnat grec à onze unités de l’autoritaire leader du Pirée, l’Olympiacos.

Club grec de premier plan, le PAOK a été fondé en 1926 et est surtout connu pour le grand fanatisme de ses supporters. Ces fans féroces provoquent régulièrement des émeutes lors du derby de la ville contre l’Aris et lors du match contre l’Olympiacos. Résultat, ces rencontres ont fini par se jouer à huis clos depuis plusieurs années. Ils se seront habitués à cette situation avant que la crise sanitaire ne l’applique à beaucoup d’autres rencontres.

Les supporters du PAOK savent mettre le feu. Une ambiance volcanique attend les Buffalos le 10 mars prochain.
Les supporters du PAOK savent mettre le feu. Une ambiance volcanique attend les Buffalos le 10 mars prochain.© iStock

En 2018, le club fait les gros titres de la presse, mais pour de très mauvaises raisons. Le président Ivan Savvidis est entré sur le terrain avec une arme chargée lors du match au sommet contre l’AEK Athènes. Il n’était pas d’accord avec une décision de l’arbitre qui avait refusé un but du PAOK dans les derniers instants alors que le score était de 0-0. Le sens de la mesure et de la diplomatie…

Un tirage abordable

Cet hiver, un joueur passé récemment dans l’équipe grecque a débarqué dans notre compétition. Shinji Kagawa était arrivé l’été précédent au stade Toumba mais n’a pas réussi à trouver sa place dans le onze de base. Le voici désormais à Saint-Trond. D’autres anciennes connaissances de notre Pro League portent toujours les couleurs des Dikéfalos Aetós tou Vorá (l’aigle à double tête en version française). Il y a tout d’abord le défenseur central islandais Sverre Ingason , qui a joué à Lokeren pendant trois saisons il n’y a pas si longtemps. Le second joueur connu pour les suiveurs du football belge est l’attaquant Chuba Akpom. Le PAOK l’a acheté à Arsenal cet été. Le jeune anglais avait été loué brièvement dans notre compétition en 2018 par les Gunners. Il était resté six mois à Saint-Trond. Enfin, le Bruxellois Omar El Kaddouri a été formé à Anderlecht et a aussi joué à Diegem. Mais, il n’a jamais joué dans notre championnat puisqu’il a lancé sa carrière professionnelle en Italie où il a joué de très nombreuses saisons, notamment pour Napoli et Torino. Le milieu de terrain, aujourd’hui âgé de 31 ans, compte deux sélections avec les espoirs belges mais a porté le maillot du Maroc chez les seniors. Il compte 30 sélections pour cinq buts. Il semble désormais avoir trouvé son bonheur en Grèce puisqu’il porte les couleurs du PAOK depuis 2017. Un bail assez long dans le football actuel.

L’entraîneur est Roumain et se nomme Razvan Lucescu, fils de Mircea Lucescu, vétéran septuagénaire toujours actif au Dynamo Kiev. (Avec la guerre, ça risque d’être un peu moins le cas)

Les Buffalos joueront le match retour sur leurs terres vu qu’ils ont remporté leur poule. Cet ordre des matches a perdu un peu de son intérêt depuis l’abolition de la règle du but à l’extérieur dans les compétitions européennes. Sur le papier, La Gantoise semble avoir les armes pour écarter son futur adversaire grecque. Même si un déplacement dans un chaudron grec reste toujours périlleux à négocier et ne doit surtout pas être pris à la légère.

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