Deniz Undav: « Felice Mazzù est le meilleur coach que j’ai jamais connu »

Personne en Belgique n’avait entendu parler de Deniz Undav (25 ans) quand il est arrivé à l’Union la saison passée. Aujourd’hui, l’Allemand est une des figures de proue de la D1A. Voilà qui mérite bien de faire connaissance.

À ton arrivée à l’Union, tu étais un peu lourd…

DENIZ UNDAV: Tu peux le dire: j’étais un peu trop gros. Je devais maigrir. À cette époque, je me nourrissais de fast-food. Je n’étais pas fit, je n’avais jamais appris à surveiller mon alimentation au SV Meppen. Après l’entraînement, on allait chercher quelque chose à manger en ville. Je n’avais encore jamais rencontré de diététicien. Comme je ne me sentais pas bien dans ma peau, j’ai commencé à travailler mon corps et le nutritionniste m’a aidé. On voit maintenant la différence. Ma motivation à l’idée de jouer en D1 m’a beaucoup aidé. Un jour, l’entraîneur m’a pris à part: « Si tu te sens bien dans ta peau comme ça, ne change pas, mais tu dois savoir que tout est très différent en D1. Le jeu est plus rapide. Si tu tiens le coup nonante minutes en D1B tel que tu es, tu ne résisteras sans doute qu’une heure à un niveau supérieur. » Je n’ai pas voulu prendre ce risque, tant je me réjouissais de pouvoir un jour me produire en D1A. Je ne voulais pas gaspiller cette chance. J’ai donc travaillé d’arrache-pied pour être en pleine forme durant la préparation de la nouvelle saison. Je connais très bien mes qualités et mes défauts.

Qui sont? …

UNDAV: Je me plains trop auprès des arbitres, notamment. Je pourrais aussi être un meilleur finisseur, mieux exploiter mes occasions de but. Mes qualités? Je participe au jeu, je ne suis pas un égoïste qui ne pense qu’à lui en pointe. Je tiens bon dans les duels. Mes parents et mon oncle, qui assurent mon suivi, trouvent aussi que je suis plus affûté, que j’ai plus d’abattage et que je réagis plus rapidement en match.

Parle-nous de ton coach.

UNDAV: Felice Mazzù est le meilleur que j’ai jamais connu. Il ne fait pas de différence entre les joueurs. Il comprend que chacun est différent et nécessite une approche individuelle. Il sait comment gérer chacun d’entre nous. Il nous parle, nous écoute, s’intéresse vraiment à nous. Il cherche l’homme derrière le footballeur alors que beaucoup d’entraîneurs ne s’intéressent pas à l’identité réelle de leurs joueurs. Un jour, il est venu vers moi alors que je ne me sentais pas bien et il m’a dit: « On a visionné tes matches en Allemagne. Tu peux rééditer ici ce que tu réussissais là. Tu jouais avec assurance. Pourquoi n’en affiches-tu pas ici? » On a longuement discuté. Se sentir compris, remarquer que l’entraîneur s’intéresse à toi, aide beaucoup. Il m’a aussi demandé: « Pourquoi ris-tu aussi peu? Pense au temps où le football n’était pas encore ton travail, mais ton hobby. Dis-toi que tu as fait de ta passion ton métier. »

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