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« Dans un club, c’est l’entraîneur qui détermine la mentalité »

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Le Royal Excel Mouscron surclasse la compétition en 2019, sous la direction de Bernd Storck. L’Allemand, qui a entamé ses travaux de restauration au mois de septembre, les poursuit énergiquement. Entretien.

Bernd Storck à propos…

…de l’équipe lors de son arrivée : « J’ai découvert un noyau sans esprit de groupe et sans hiérarchie. J’ai été surpris. En voyant les joueurs assis, abattus, dans le vestiaire, je me suis dit que nouer le contact avec eux allait être difficile. Tout remettre en ordre a été très dur, de fait. Beaucoup plus que je ne le pensais. Pourtant, le noyau recelait de la qualité, visible d’emblée. Mais il n’y avait pas d’équipe, seulement des individus. J’ai dit que nous devions quitter la zone rouge le plus rapidement possible et que le vrai travail et les détails seraient fignolés après le stage hivernal en Espagne. Là-bas, j’ai placé tout le groupe devant le miroir. Chacun a dû dire pourquoi, selon lui, ça n’allait pas en déplacement. 24 joueurs. J’en ai retiré onze points et j’ai établi une sorte de plan, sur base duquel nous avons travaillé. »

…de la mentalité et de l’esprit de groupe : « Il n’y avait pas de problème de mentalité. De toute façon, c’est l’entraîneur qui détermine la mentalité. En étant un exemple, en se battant, en travaillant avec les joueurs dont il sait qu’ils veulent progresser. Les autres sont écartés. J’ai travaillé à l’étranger, au Kazakhstan et en Hongrie et je suis arrivé partout au même constat : l’entraîneur doit proposer quelque chose, veiller à ce que les joueurs se sentent bien. Par exemple en convenant de certains points d’organisation dans le vestiaire. J’ai demandé aux joueurs ce qui ne leur plaisait pas et comment y remédier. Ça renforce aussi l’esprit de groupe. Nous déjeunons ensemble tous les matins et nous nous focalisons sur la séance de préparation qui va suivre. Durant deux mois, j’ai montré des vidéos avant chaque entraînement. Au bout de deux mois, certains automatismes se sont créés et j’ai pu continuer à travailler sur la base ainsi acquise. »

…de ses choix : « Je traite tout le monde de la même façon. J’aligne le meilleur mais pas nécessairement le plus expérimenté. Je peux très bien préférer un joueur de 18 ans à un de 36 ou inversement. Il faut aussi détecter le potentiel d’un joueur. Prenez Jean Butez, notre gardien. Il a énormément de possibilités. Je le compare à Manuel Neuer quand il était jeune. Il anticipe bien, il règne dans sa surface et est habile des deux pieds. »

…de son éventuel futur au Cannonier : « La question n’est pas encore à l’ordre du jour pour moi. Je me concentre sur les prochains matches car il reste des objectifs à atteindre. »

Par Jacques Sys

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