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Dans les coulisses des négociations pour les droits télé des Diables Rouges

La RTBF a retrouvé les Diables au bon moment et dispose des droits de leurs matches jusqu’en 2018 (sans compter le Mondial 2022). Et ça, c’est grâce à l’UER (Union européenne de radio-télévision) et à un homme, Pascal Fratellia.

Passé par le comité d’organisation du mondial 98, l’Olympique Lyonnais et la Fédé française de foot, ce Français travaille depuis sept ans comme responsable des acquisitions des droits sportifs (football) pour cette instance qu’il compare à l’UEFA pour son mode de fonctionnement (regroupement de membres, etc.).

 » Quand une Fédération veut vendre des droits, elle organise une consultation « , explique-t-il.  » C’est comme un appel d’offres. Nous répondons et nous résumons l’appel pour chaque pays en le singularisant.  »

Pour Fratellia, l’UER dispose de plusieurs atouts.  » Le premier, c’est la simplicité. L’UER est un interlocuteur unique qui s’occupe d’un contrat pour 40 chaînes. Ensuite, nous représentons une énorme plate-forme de diffusion gratuite pour le public. C’est important pour une Fédé car elle cherche à promouvoir son sport et à exposer ses partenaires. Lors du dernier EURO, il fallait impérativement proposer 19 matches sur des chaînes gratuites. Nous nous sommes engagés pour 35 pays à en diffuser 27, vu que les derniers matches de groupes étaient joués en simultané. « 

Dernier aspect : l’argent.  » Nous payons en temps et en heure. Parfois, des pays connaissent des problèmes. Dans ces cas-là, on s’arrange en créant des décalages de trésorerie, etc.  » Fratellia est amené à négocier à la fois avec les Fédés et les chaînes publiques.  » Je peux demander une somme fictive de 100 à Michel Lecomte qui me propose 70. On négocie jusqu’à arriver à un compromis de 88 par exemple. Une fois que j’ai l’accord des chaînes de tous les pays, je m’adresse à la Fédération et nous négocions de la même façon. Parfois, nous économisons, parfois nous payons plus. Dans ce cas de figure, on se refait sur un autre contrat.  »

Et quand le contrat est signé, le travail de l’UER ne s’arrête pas.  » Nous soutenons les membres dans la préparation à la phase opérationnelle. Nous agissons en cas de piratage des droits, de mauvaise utilisation de logos, nous aidons les retardataires ou les membres qui ne répondent pas aux obligations, etc. « 

Par Simon Barzyczak

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