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Crowdfunding pour sauver Mons

Certains supporters de l’Albert refusent d’accepter la mort de leur club et tentent le tout pour le tout pour sauver le matricule 44.

Malgré la faillite de l’Albert annoncée par Monsieur Bellavia, le curateur du club, la semaine passée, la ville de Mons a pris ses dispositions afin que les Dragons puissent terminer la saison. Mais à quoi bon ?

Samedi 19 heures. Le Tondreau ouvre ses portes, comme si de rien n’était. Les abonnés sirotent un dernier breuvage, les occasionnels se pressent à la billetterie pour retirer un sésame au prix réduit (5€), mais très clairement, le coeur n’y est plus. Dans les deux tribunes, aux rangs clairsemés, les derniers supporters viennent en quelque sorte assister à la mise à mort du Dragon.

Dans un dernier souffle, les employés du club, qui ont reçu leur C4 le 31 mars, gardent la tête haute dans un combat dont l’issue semble inéluctable. L’atmosphère dans les travées du demi-stade de Mons est pesante. Pire, le dragon side et les ultras, les deux groupes qui animent les gradins du RAEC Mons se tirent dans les pattes. Quand un groupe chante, l’autre ne suit pas, et vice versa…

De très mauvais augure pour Gilian Hermand, un fidèle supporter qui essaye de développer un projet de crowdfunding pour sauver le matricule 44. Mais les embuches sont nombreuses. Tout d’abord, il faudra recréer une véritable union sacrée entre tous les supporters, ce qui est, à l’heure actuelle, loin d’être acquis. Il faudra ensuite chiffrer exactement le montant de ce sauvetage, nébuleux jusqu’à présent, et qui risque de s’accroître encore avec la tenue de ces quatre dernières rencontres.

Enfin, il faudra trouver un investisseur solide, qui pourra s’associer au mouvement du projet socios, car on parle tout de même d’une somme de 800.000 euros (ou plus…) pour repartir en D3 voire en Promotion. Une solution devra être trouvée d’ici juin, sans quoi le club disparaîtra.

Malgré ce contexte difficile, on a vu ce samedi des Montois dominateurs, qui ont défendu le blason sans rechigner. Didier Beugnies a résumé la situation de la plus belle des manières à nos confrères de TéléMB :  » Aujourd’hui, on est une bande de chômeurs, entraînés par des chômeurs, et on a fait 1-1 contre Alost. » En fin de rencontre, on a même surpris Dragons et Ultras chanter ensemble:  » et les Montois ne périront pas…  » On a envie d’y croire pour tout ceux qui continuent de défendre l’Albert au seul prix de leur passion.

Par Julien Brogniet

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