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Comment Bruges joue sans ses ailiers

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Michel Preud’homme a dû élaborer un plan B suite aux blessures d’Izquierdo, de Refaelov et de Limbombé.

Avec trois buts et autant de passes décisives lors des play-offs de l’an dernier, mais surtout une omniprésence offensive impressionnante, José Izquierdo a été l’homme du titre brugeois. Un an plus tard, l’absence du Colombien, combinée à celles de Lior Refaelov et d’Anthony Limbombé (tout juste de retour de blessure), pèse lourd dans la balance brugeoise. À tel point que Michel Preud’homme a été contraint de mettre en place un plan B d’urgence pour limiter la casse au début des play-offs.

 » On ne peut pas jouer notre meilleur football au vu des absents « , déplore le coach des champions en titre.  » Il nous manque de la vitesse, de la profondeur et de la créativité.  » Privé des piliers de son football, Bruges a donc développé un autre chemin vers le but adverse. Le Club doit gagner avec des centimètres plutôt qu’avec des kilomètres/heure, et c’est le jeune Wesley qui est devenu l’homme-clé de son système offensif.

Le géant brésilien se bat à la réception des nombreux centres envoyés par les latéraux Ricardo van Rhijn et Laurens De Bock, seuls occupants des couloirs désertés par Ruud Vormer et Hans Vanaken, milieux de terrain excentrés. Avec trois tirs en deux matches, et un taux de réussite impressionnant (deux buts) qui fait de lui le meilleur buteur de ce début de play-offs, Wesley est une satisfaction.

Michel Preud’homme reconnaît d’ailleurs que c’est  » autour de l’attaquant  » qu’il a besoin de joueurs. Car le plan de jeu reste provisoire et le coach lui-même sait qu’il n’est pas idéal quand on rencontre les géants gantois (Stefan Mitrovic et Samuel Gigot sont souverains dans les duels aériens) ou les teigneux latéraux carolos (Clinton Mata et Francis N’Ganga sont passés maîtres dans l’art d’empêcher l’adversaire de centrer). C’est souvent la capacité à marquer des buts en attaque rapide qui fait la différence en play-offs. Les centres ne peuvent pas être le plan A.

Wesley ne suffira donc pas pour faire de Bruges un candidat au titre. Les occasions sont trop rares. Et le gaspillage de Lex Immers (trois occasions franches en 180 minutes, mais aucun but) n’arrange rien.

Par Guillaume Gautier

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