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Comment Anderlecht effraie les attaquants adverses

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

En six matches de PO1, le Sporting a gardé ses filets inviolés à quatre reprises.

Pour la quatrième fois en six matches de play-offs 1, Frank Boeckx n’a pas dû aller chercher le ballon au fond de ses filets. Dans une lutte pour le titre où les buts se font rares, c’est en surveillant ses arrières qu’Anderlecht est en train de faire la différence sur la concurrence.

Depuis que René Weiler a installé son 4-1-4-1, avec une défense bien protégée par un Leander Dendoncker qui semble capable de se dédoubler pour freiner les offensives adverses, Anderlecht se protège mieux que jamais. Le Sporting a seulement concédé 40 tirs lors des cinq premières rencontres des play-offs, soit huit par match, là où tous les autres membres du top 6 voguent au-delà des dix frappes subies par rencontre.

Pourtant, à mi-parcours, Anderlecht était également l’équipe à avoir tenté le plus de tirs (91, soit 18,2 par match) en play-offs. Principalement grâce à ses cinq éléments offensifs, puisque Lukasz Teodorczyk, Sofiane Hanni, Youri Tielemans, Alexandru Chipciu et Adrien Trebel ont pris à leur compte 63 des 91 frappes mauves, soit près de 70 %.

Le Sporting pourrait ressembler à une équipe désarticulée, entre des attaquants qui maîtrisent le pressing et une ligne défensive réticente à s’aventurer loin de son rectangle. Mais Bram Nuytinck a laissé sa place à Uros Spajic, moins effrayé par les grands espaces, et l’exubérance physique de Dendoncker permet à l’équipe de rester constamment équilibrée.

Toujours au bon endroit pour ralentir les occasions adverses, le Diable rouge offre du temps à son  » cinq  » offensif pour se replier, et pousse l’adversaire vers les côtés, où les latéraux sont difficiles à éliminer et où tout finit souvent par un centre repoussé par le front de Spajic ou de Kara.

Pour déséquilibrer les Mauves, il faut donc oser attaquer en nombre. Le problème, c’est que le moindre ballon perdu offrira du temps aux Tielemans, Chipciu ou Hanni pour inventer une occasion. Ce Sporting rappelle le Standard de Michy Batshuayi et d’Imoh Ezekiel, que les adversaires n’osaient jamais attaquer trop franchement par peur des représailles.

Par Guillaume Gautier

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