© belgaimage

Cinq questions qu’on n’osait pas poser à Philippe Clement

Philippe Clement entame sa deuxième saison en tant qu’entraîneur principal. La semaine prochaine, c’est déjà la Coupe d’Europe. Le RC Genk est-il prêt ?

1. A quoi devrez-vous surtout veiller au cours des prochains mois ? Où est le danger pour Genk ?

De tous les clubs de D1, c’est nous qui avons le programme le plus chargé alors que nous avons été les derniers à reprendre car nous avions aussi terminé les derniers. Nous devons donc composer afin que chacun arrive en forme pour tous les matches qui vont se succéder rapidement. Si nous franchissons les trois tours préliminaires en Coupe d’Europe, nous aurons disputé douze matches en six semaines. Mon plan, c’est de faire tourner car aucun joueur ne peut jouer douze matches en six semaines. J’espère donc que tout le monde sera prêt dès le départ. Je ne sens pas mes joueurs fatigués. Au contraire, ils sont impatients que ça commence.

2. Etes-vous satisfait de votre noyau ? Avec l’arrivée de Zinho Gano, vous avez quatre attaquants de pointe. Craignez-vous de perdre un ou l’autre joueur important en cas d’offre intéressante ?

C’est quelque chose que je ne contrôle pas, même si je préférerais que le mercato estival s’arrête en début de championnat. Nous avons prolongé les joueurs que nous voulions absolument conserver mais en cas d’offre phénoménale, je ne pourrai rien faire. Je suis content des joueurs qui sont présents actuellement à condition que le défenseur central que nous voulons pour remplacer Omar Colley ( parti à la Sampdoria, ndlr) débarque réellement. J’ai le sentiment que nous avons compensé notre manque de vitesse sur les flancs. Joseph Paintsil peut jouer aussi bien à gauche qu’à droite tandis qu’Edon Zhegrova et Manuel Benson veulent se montrer. Il n’est pas exact de dire que je dispose de quatre attaquants de pointe car Marcus Ingvartsen sera encore absent pour un bon bout de temps. J’aurai donc bien besoin des trois autres au cours des prochaines semaines. Le départ d’un des quatre avant la fin août dépend de l’offre et de la demande.

« Si nous franchissons les trois tours préliminaires en Coupe d’Europe, nous aurons disputé 12 matches en six semaines. »

3. Genk veut jouer les premières places tout en lançant des jeunes. Est-ce possible ?

L’important pour moi n’est pas que les joueurs soient jeunes ou vieux, c’est qu’ils aient du talent et nous apportent quelque chose quand ils sont sur le terrain. La moyenne d’âge du noyau est de 22,5 ans. Cela signifie qu’ici, on donne une chance aux jeunes. Moi, je veux gagner et faire en sorte que les joueurs ne soient pas brûlés après un mois ou deux. Tous les joueurs qui sont prêts auront du temps de jeu à un moment ou l’autre de la saison. Le danger, c’est le manque d’expérience. Avec autant de jeunes, on va inévitablement commettre des erreurs. Espérons qu’elles ne se payeront pas cash mais elles leur serviront.

4. Entamer aussi tôt la campagne européenne, ça peut hypothéquer le championnat. Quelle est l’importance de la Coupe d’Europe pour Genk et quelles sont vos ambitions pour l’ensemble de la saison ?

En championnat, l’important, c’est de se qualifier pour les play-offs 1. Une fois qu’on y sera, tout sera possible, on l’a vu la saison dernière. En Coupe de Belgique, nous voulons effacer la déception de la saison dernière, où nous nous sommes inclinés en finale. En Europe, nous voulons jouer la phase de poules. Pour les deux premiers tours préliminaires, nous serons têtes de série mais pas au troisième. Je veux cependant voir mes joueurs se donner à fond pour faire l’impossible face à un adversaire meilleur. Je veux un groupe qui voit loin et a de grandes ambitions pour l’avenir mais qui parvient à se concentrer sur les objectifs à court terme. J’ai appris que c’était le seul moyen d’aller loin.

5. Cela fait six mois que vous êtes ici. Allez-vous mettre la barre plus haut ou conserver les mêmes normes ?

Je vais mettre la barre plus haut car les joueurs sont désormais habitués à mon approche mais je ne sais pas quelles seront les conséquences car je ne connais pas la valeur des adversaires. J’essaye aussi de faire en sorte que nous soyons armés en travaillant un autre système, avec deux attaquants. C’est quelque chose que nous n’avons pas eu le temps de travailler la saison dernière et les lignes de course sont différentes. Nous devons maîtriser plusieurs systèmes, avec de petites adaptations en fonction de l’adversaire. Et je constate que nous progressons en la matière.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire