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Cinq questions qu’on n’osait pas poser à Fred Vanderbiest

Frederik Vanderbiest (37 ans) est l’entraîneur d’Ostende. Comme joueur, entre 1996 et 2011, il a porté successivement les couleurs du RWDM, de Walhain, de l’Union, de Roulers, de Dender, de Louvain et d’Ostende. Il a répondu à nos questions, sans langue de bois, comme d’hab’.

1. La semaine dernière, Het Nieuwsblad écrivait que Franck Berrier semait la pagaille dans le vestiaire. Vous avez réagi en disant que vous aviez fait le tour des joueurs et que personne n’avait dit avoir de problème avec Berrier. Cela ne vous dérange pas qu’au moins un joueur se confie davantage aux journalistes qu’à vous ?

L’information peut venir d’un joueur mais aussi de quelqu’un de l’entourage du club. En tout cas, tout le monde me connaît : celui qui a quelque chose à dire doit m’en faire part et pas s’étaler dans la presse. Celui qui agit autrement a un problème car, tôt ou tard, on saura qui a parlé et pour celui-là, ce sera terminé à mes yeux. En ce qui concerner Franck Berrier, je ne sais pas s’il s’agit d’une mauvaise perception ou d’un règlement de comptes mais à l’entraînement, je n’ai pas à me plaindre de lui. Cette saison, il n’a manqué qu’une séance. Je crois que les gens de Zulte Waregem vont tomber à la renverse en apprenant cela. Sur le plan de la condition physique et de l’intensité, il figure même parmi les meilleurs. Bien sûr, c’est un joueur créatif et, cette saison, ça ne marche pas vraiment comme on le souhaiterait mais mettre tous nos problèmes sur son dos, c’est un peu court. Il faut que ça cesse.

2. Un vestiaire avec des caractères forts comme Elimane Coulibaly, Bjorn Ruytinx, Carl Hoefkens, Franck Berrier et un entraîneur comme vous, n’est-ce pas un peu risqué ?

J’avoue que ce genre de remarques commence doucement à me gonfler. Ce n’est pas un vestiaire difficile ! Par rapport à tout ce que j’ai connu dans ma carrière, c’est même un vestiaire très gentil. On raconte plein de choses qui n’existent pas et ça commence sérieusement à m’énerver.

3. Avez-vous une idée de ce que votre gardien a mangé en Afrique ? A l’occasion de son retour, face au Club Brugeois, il a commis une erreur sur le deuxième but mais il s’est aussi complètement planté en tentant de faire passer le ballon derrière son pied d’appui dans son petit rectangle.

Didier Ovono sera toujours un gardien fantasque et peu orthodoxe. Il effectue des arrêts-kamikaze sur des ballons imparables mais il lui arrive aussi de prendre trop de risques. Quand il commet une erreur, cependant, il réagit tout de suite très bien. Cela prouve qu’il a du talent et qu’il est bien dans sa tête. Il a besoin de beaucoup d’entraînement et j’imagine qu’à la Coupe d’Afrique, où on joue trois matches en dix jours, on ne s’entraîne pas tellement. De plus, il a voyagé pendant trois jours et n’est rentré que vendredi matin. J’ai tout de même décidé de l’aligner au Club car il a de l’expérience et de la présence. Il a commis une erreur sur le deuxième but mais il a quand même arrêté trois buts tout faits. Cela prouve que j’ai fait le bon choix.

4. Ostende a entamé le championnat en étant convaincu d’avoir de meilleurs joueurs que la saison dernière mais quand vous voyez que Thomas Foket et Laurent Depoitre brillent à La Gantoise, ne vous dites-vous pas le contraire ?

On ne pourra le dire qu’en fin de saison mais ça me paraît un peu court comme raisonnement. Aujourd’hui, on nous considère autrement. La saison dernière, nous étions une petite équipe, l’effet de surprise jouait. Aujourd’hui, nos adversaires jouent différemment. Nous devons donc nous adapter et nous n’y arrivons pas toujours.

5. Après le 1-7 contre Courtrai, vous avez dit : « La marmite bout ». N’a-t-elle pas débordé depuis lors ? Le patron a toujours l’air d’être aussi gentil avec vous…

La semaine dernière, il m’a même invité à son anniversaire. (il rit)

PAR CHRISTIAN VANDENABEELE

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