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Cinq questions qu’on n’osait pas poser à Faris Haroun .

Faris Haroun, le capitaine de l’Antwerp, a pris un point au leader, Genk, et a un pied en PO1.

1. L’Antwerp a longtemps été troisième mais il peut tout aussi bien terminer deuxième ou sixième. Est-ce que ça fait une différence pour vous ?

En début de saison, nous ne poursuivions qu’un objectif : terminer parmi les six premiers. Que nous soyons deuxième ou sixième est accessoire. Ne me comprenez pas mal : compte tenu de la saison que nous réalisons, il serait dommage de redescendre en sixième position. Mais c’est la qualification pour les PO1 qui prime. On verra le reste ensuite. Comme les points vont être divisés par deux, les cartes seront de toute façon rebattues.

2. C’est l’Antwerp qui a pris le moins de points contre les formations qui figurent dans le top six. N’est-ce pas inquiétant en prévision des PO1 ?

Non, ça n’intéresse que les statisticiens. Nous n’avons pas répondu présents à quelques rendez-vous mais nous avons bien joué les autres matches. Nous avons mérité notre nul contre le Club Bruges à domicile, nous avons pris un point à Anderlecht, nous menions 2-0 au repos contre Genk, nous avons battu le Standard et, voici peu, nous n’avons encaissé le 0-1 que dans les ultimes secondes de jeu contre Anderlecht. Nous n’avons pas gagné beaucoup d’affiches mais nous ne les avons pas toutes perdues non plus. Nous ne sommes pas inférieurs aux autres équipes du top six. Je ne me fais donc pas de souci pour les play-offs. Ils constituent un bonus pour nous. Nous n’avons rien à perdre.

Les play-offs constituent un bonus pour l’Antwerp. Nous n’avons rien à perdre. » – Faris Haroun

3. Autre fait marquant : l’Antwerp est la deuxième meilleure équipe en déplacement de Jupiler League mais n’est que onzième au classement des matches à domicile. Vous avez compris pourquoi ça allait si mal sur vos terres ?

Le football n’est pas une science exacte. Sinon, nous aurions trouvé une solution depuis longtemps. Ce n’est certainement pas à cause de nos supporters. Ils se font entendre et nous motivent. Nos moins bons résultats au Bosuil sont liés au football que nous développons. À l’extérieur, nous misons sur la sécurité et veillons à conserver une organisation solide. Nous sommes très efficaces. Nous avons récemment joué le match parfait à Ostende. Nous avons patiemment guetté une erreur et nous avons joué le contre avec succès. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être attentistes à domicile contre des équipes comme Ostende. Nous devons être dominants. Nous concédons donc plus d’espaces et notre adversaire dispose de nonante minutes pour nous contrer. C’est comme ça que Waasland-Beveren nous a battus : il nous a cueillis à froid à deux reprises.

4. Tu n’as pas l’impression que l’Antwerp a perdu un peu de son capital sympathie ces derniers mois ? On considère l’Antwerp comme une équipe qui commet beaucoup de fautes et ne développe pas un beau football.

La saison passée, l’amateur moyen de football regrettait que nous ne disputions pas les PO1. En début de championnat, nous étions encore une chouette petite équipe qui pouvait rivaliser avec les grandes. Tout le monde pensait que nous allions craquer physiquement, qu’il était impossible de conserver notre football pendant trente journées. Nous y sommes parvenus et ça fait grincer des dents. Nous dérangeons. Les autres ne trouvent pas de parade à notre football et ont donc recours à d’autres moyens pour nous dérégler. On créé de nous une image qui doit s’imprimer dans la tête des gens. Nous sommes les mauvais, nous sommes trop agressifs sur le terrain. Les chiffres contredisent cette étiquette : ce n’est pas l’Antwerp qui commet le plus de fautes et prend le plus de cartes rouges.

5. Quel regard portes-tu sur l’élimination européenne du Club Bruges et de Genk, actuellement les deux meilleures phalanges du pays ?

C’est regrettable. La qualification d’une équipe profite à tout notre football. Je remarque que le fossé entre le subtop européen et l’élite belge ne cesse de s’agrandir. Il n’est déjà plus évident de passer l’hiver en Europe. Ces défaites ont aussi montré que Genk et le Club Bruges ont des lacunes. Genk avait une pointure de plus que ses poursuivants au premier tour mais pour le moment, il n’a plus son aura d’invincibilité.

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