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Cinq questions à Daniel Van Buyten, l’agent… d’Antoine Colassin!

On l’a connu dans l’ordre comme Diable rouge (85 sélections), légende bavaroise et conseiller sportif du Standard. À 41 ans, Daniel Van Buyten est l’homme qui se cache derrière les débuts remarqués d’Antoine Colassin.

1. Vous devez être un agent de joueurs heureux après les débuts remarqués d’Antoine Colassin avec Anderlecht contre Bruges le 19 janvier dernier. On se trompe ?

Il n’y a pas que ça qui participe à mon bonheur, mais oui, c’était un beau moment. Pour lui surtout, qui trépignait depuis plusieurs semaines, pour ses parents ensuite. En fait, je suis surtout très fier pour Antoine, pour ce qu’il lui arrive, parce qu’il le mérite. Mais moi, et cela va peut-être vous sembler bizarre, j’aime avant tout la discrétion. Travailler dans l’ombre, apporter ce que je peux aux gamins et les faire grandir : voilà pourquoi je fais ce métier aujourd’hui. Mais je n’ai pas forcément besoin que mon nom soit associé à la réussite d’un joueur pour être heureux. Peut-être parce qu’on sait aujourd’hui qu’il existe de tout sur le marché. On entend en tout cas de tout. Moi, le seul objectif que je me suis fixé, c’est de travailler dans l’intérêt des gamins.

2. Quand est-ce que vous avez découvert Antoine Colassin ?

J’étais encore au Standard à l’époque. J’avais été voir un match des U16 de Charleroi et j’étais tombé sous le charme de ce joueur. Dans la foulée, j’ai demandé à Thierry Verjans ( directeur sportif de l’académie, ndlr) de revenir voir un match avec moi. Lui aussi le connaissait déjà. S’en est suivi un intérêt du Standard pour le joueur, une rencontre avec les parents et enfin une proposition quelques mois plus tard. Antoine a finalement fait le choix du coeur en optant pour Anderlecht. J’ai tout à fait respecté cette décision. D’autant qu’il avait pris la peine de m’appeler pour justifier son choix de privilégier Anderlecht. Tous ne le font pas et j’avais jugé ça très adulte de sa part. J’ai continué à le suivre par la suite et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés plus tard.

3. Justement, à quel moment comprenez-vous que c’est désormais dans un rôle d’agent de joueurs que vous avez envie de vous épanouir et plus forcément en tant que conseiller sportif, lié à un club ?

Inconsciemment, je crois avoir toujours eu ça dans le sang de vouloir conseiller des gamins. C’était une évidence pour moi de travailler dans leur intérêt. De leur apporter mon expertise d’ancien joueur. De les aider à faire les bons choix, de les encadrer, les entourer, les coacher aussi parfois. C’est véritablement ça qui m’anime aujourd’hui. Sans pour autant renier le passé. En fait, quand ça s’est fini au Standard, j’ai pris le temps de la réflexion. Je me suis dit que j’avais vraiment bien aimé faire ce que j’ai fait là-bas. J’ai d’ailleurs eu des bons retours à l’époque et je conserve encore aujourd’hui de très bons rapports avec Bruno Venanzi. Mais après m’être laissé le temps de la réflexion, je me suis dit que j’allais passer mes diplômes. Ce n’est pas un aller sans retour, peut-être juste une étape. Mais j’avais envie de conseiller des jeunes joueurs.

4. Sebastiaan Bornauw, un autre gars de chez vous, marche bien à Cologne, en Bundesliga. Avec Antoine Colassin, ce sont les deux seuls joueurs aujourd’hui sous contrat avec Daniel Van Buyten ?

Je n’ai pas besoin de faire la publicité des joueurs qui travaillent avec moi. Ce ne serait pas forcément leur rendre service d’ailleurs. Laissons-les grandir. Ce qu’il faut juste savoir, c’est qu’à partir du moment où je prends la décision d’entourer un gamin, c’est que je suis convaincu de son potentiel. Je pourrais m’occuper de 200 joueurs, mais je ne le fais pas. Parce qu’un conseiller, c’est bien plus qu’un simple négociateur de contrat.

5. On compare souvent Sebastiaan Bornauw au jeune Daniel Van Buyten. À raison ?

Il y a un certain nombre de similitudes, on ne peut pas le nier. Dans son comportement déjà. C’est quelqu’un de très calme, de très posé. Un travailleur aussi. Quelqu’un qui écoute, qui cherche à apprendre constamment. Sportivement aussi, il y a des ressemblances. C’est un ancien offensif qui se retrouve à jouer dans l’axe central. Ce que je peux en tout cas vous dire, c’est que c’est un vrai plaisir de travailler avec un gars comme lui. Parce qu’il y a cette relation de confiance indispensable pour collaborer. Le compliment vaut aussi pour Antoine. Ces deux petits gars-là me font vraiment vibrer.

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