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Ciman : mais pourquoi tant d’amour ?

Passé d’un peu plus de 23.000 à 37.000 suiveurs sur Twitter en 5 mois, désigné parmi les meilleurs Diables par les supporters face à la Bosnie, encensé par des banderoles, acclamé lors de ses apparitions avec l’équipe nationale : Lolo Ciman n’a jamais été aussi populaire qu’en cette année 2016.

Simple, humain, positif, sympathique, sans prise de tête… Il suffit de prononcer les mots Laurent Ciman pour que les qualificatifs flatteurs foisonnent à toute vitesse. Georges Leekens, qui l’a eu sous ses ordres à Courtrai et en équipe nationale, voit à travers Laurent un gars qui « est toujours resté lui-même. Il a vécu des bonheurs, mais pas mal de soucis aussi dans sa vie et il les a toujours bien gérés ». Frédéric Waseige, journaliste chez BeTV et chroniqueur chez nous, le dépeint comme quelqu’un de très « authentique. Il sait aimer et être aimé. Laurent va en plus toujours chercher ce qu’il y a de mieux chez l’autre ».

L’importance qu’il donne à ces (mêmes) valeurs depuis la dizaine d’années qu’il est professionnel pèse aussi dans la balance de la popularité d’un Hennuyer proche de Monsieur Tout-le-Monde et à qui on s’identifie plus facilement qu’à une star de Premier League. « Sa popularité vient aussi de son côté francophone », pense David Houdret, animateur de l’émission Complètement Foot sur Vivacité où Ciman a déjà fait de nombreuses interventions. Laurent est quelqu’un du terroir, il parle comme un Carolo ou un Liégeois le ferait dans un café… Puis il a son petit accent aussi qui le rapproche des gens. »

Un petit accent que Laurent refuse rarement de faire entendre dans les médias, au plus grand bonheur des journalistes pour qui il constitue un bon client. « On adore Laurent parce que nous avons toujours l’heure juste avec lui, il dit ce qu’il pense et n’a pas la langue de bois », affirme Dave Levesque, journaliste sportif pour Le Journal de Montréal, bientôt complété par Peter Vandenbempt, journaliste chez Sporza. « Il est modeste, honnête, pas dikkenek, il parle bien, pur et vrai et semble ne rien cacher. »

(…)

Homme avant d’être footballeur

Laurent le bienveillant, le grand public belge l’a définitivement découvert le 17 janvier 2015. Ce jour-là, la presse nationale annonce que le défenseur du Standard va rejoindre l’Impact de Montréal au Canada. Non pas pour des raisons sportives ou financières, mais bien familiales. En effet, la fille de Laurent, Nina, est atteinte d’autisme. Or, le Canada est un pays fort développé en matière de soins de ces troubles du développement.

Si Laurent traverse l’océan Atlantique, c’est donc en très grosse partie pour le bien de sa fille. « Il était déjà populaire au Standard, mais son départ, et les raisons de celui-ci, ont boosté le tout. Ce fut l’occasion, pour le grand public, de découvrir le papa en Laurent Ciman. De nombreuses personnes extérieures au foot ont commencé à s’intéresser à lui et ce fut le début de sa popularité nationale », observe David Houdret.

Et Peter Vandenbempt de renchérir : « La décision qu’il a prise de partir au Québec au sommet de sa carrière a été également fort appréciée en Flandre ! » Ciman touche l’opinion publique, qui voit à travers lui un homme avant un footballeur.

Par Emilien Hofman

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