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Carcela :  » Je devais signer pour le Real Madrid « 

Thomas Bricmont

Le petit prince de Liège s’est confié en long et en large sur un parcours mouvementé où il est question de luxe moscovite, du milieu liégeois, des excès de la jeunesse, de la famille des Rouches et de foutues blessures. Extrait.

Quand tu vois la réussite de tes ex-équipiers, Benteke, Fellaini, Witsel ou Mangala, tu n’es pas envieux?

Non, pas du tout, au contraire. Ce ne sont pas des amis, ce sont mes frères. Je suis fier de ce qu’il leur arrive.

Tu ne regrettes pas d’avoir choisi le Maroc?

Regretter, non, même si tout le monde me répète que j’aurais dû choisir la Belgique pour ma carrière.

Lucien D’Onofrio t’avait pourtant poussé à faire ce choix…

Il m’a plus que poussé à choisir la Belgique ou l’Espagne. C’est le coeur qui a parlé à l’époque mêlée à de l’ambition car il y avait Gerets et beaucoup de bons joueurs en sélection à ce moment-là. J’ai fait partie d’une lignée de joueurs qui optaient tous à l’époque pour le Maroc. Ce choix, j’en suis aujourd’hui toujours fier…

Tu es surpris de voir tes anciens partenaires du Standard aussi haut?

Non pas du tout. Que ce soit Marouane, Axel ou Eliaquim, ils étaient tous des bosseurs incroyables. Quand Marouane est arrivé au Standard, je n’avais jamais vu quelqu’un courir autant. J’ai côtoyé Lassana Diarra à Anzhi mais je crois que Marouane, c’est encore un autre niveau. C’est un monstre. Et en plus, apparemment, il a travaillé son pied gauche (il rit).

Samuel Eto’o disait de toi que ton talent était proche de celui de Messi. Comment expliques-tu de pas être plus loin dans ta carrière?

J’ai eu de la malchance dans ma carrière, surtout lors de ma terrible blessure à Genk qui m’a privé d’un transfert au Real Madrid où je devais signer dans la foulée de la saison. Avec le Real, c’était quasiment fait. Mais je sais que je suis encore capable d’atteindre le très haut niveau.

Zidane t’aurait même appelé chez ta mère à l’époque pour te convaincre de signer au Real…

Où as-tu entendu ça (il rit)? On va dire que Zidane aurait aimé aussi que je choisisse la Belgique ou l’Espagne…

Et aujourd’hui, tu n’es pas malheureux?

Bien sûr que non. J’ai toujours les deux pieds, mes deux yeux et je sais toujours jouer avec un ballon. Qu’est-ce que je peux demander de plus?

Tu aimes la vie de footballeur?

Non mais j’aime bien le foot. Je n’aime pas ce que le foot amène, comme le fait d’être médiatisé, j’aimerais bien pouvoir me balader tranquillement, ça m’empêche d’être moi-même. Et le regard des gens me dérange. On est pris pour des idoles alors qu’on n’a rien fait, on a sauvé personne, on tape seulement sur un ballon. Mais le foot, ça reste ma vie. Quand j’ai deux jours de congé, je vais jouer au  » soccer club  » avec mes potes et je continue à prendre autant de plaisir.

Par contre tu ne regardes toujours pas de match à la télé…

Faut pas me demander de regarder du foot. J’ai regardé une mi-temps de la Belgique contre Chypre et j’ai regardé Barça-Real à Marbella parce que j’étais obligé (il rit). Mais je reste un amoureux du ballon.

Par Thomas Bricmont

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Mehdi Carcela dans votre Sport/Foot Magazine

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