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Bryan Reynolds, prêté à Courtrai par l’AS Roma: « José Mourinho est vraiment quelqu’un de sympa »

À dix-neuf ans, Bryan Reynolds troquait le maillot de Dallas contre celui de l’AS Roma. Un an plus tard, voici le latéral droit en prêt à Courtrai pour acquérir de l’expérience dans le football européen. Sport/Foot Magazine est allé à sa rencontre.

Bienvenue en Belgique. Quelles sont tes premières impressions sur le pays et sur la Jupiler Pro League ?

BRYAN REYNOLDS : » J’ai déjà disputé quelques matches maintenant, donc je commence à me sentir à l’aise. Le niveau de la ligue et du club est vraiment élevé. Quand je suis arrivé ici, j’ai d’abord regardé quelques matchs de Courtrai et j’ai été assez surpris par le bon niveau de jeu. Je pense que c’est une bonne étape pour moi à ce stade de ma carrière. »

Comment un joueur de l’AS Roma se retrouve-t-il à Courtrai ?

REYNOLDS :« Mon manager pensait que je devais chercher une autre équipe pour avoir plus de temps de jeu qu’à Rome. Au début, c’est Anderlecht qui s’était montré très concret pour me faire venir en Belgique, mais le deal n’a pas eu lieu. Je pense qu’ils devaient d’abord vendre un autre joueur pour pouvoir payer mon salaire, et cela n’a pas fonctionné. Puis le FC Bruges s’est manifesté, mais ça n’a pas aboutit non plus. Finalement, mon manager a choisi Courtrai. Je n’avais jamais entendu parler de cette équipe, mais ce n’était pas le plus important. Je voulais simplement jouer plus et ils m’ont offert cette chance. Ils m’ont immédiatement mis en confiance et c’est tout ce dont j’avais besoin. Et puis tout est allé très vite. Trois jours plus tard, je posais mes valises ici et je suis très heureux. »

Quels sont vos points forts en temps que joueur ?

REYNOLDS :« Avant d’être repositionné au poste d’arrière droit, j’ai joué en tant qu’ailier chez les jeunes, donc je considère que mon dynamisme offensif est l’une de mes meilleures qualités. Je suis aussi rapide, fort, grand…De bonnes qualités pour ce rôle. Défensivement, je peux encore m’améliorer, mais je pense que je me débrouille déjà pas mal. Dans les matches, dans les situations de à un contre un, je suis fort, mais je dois encore travailler sur mon positionnement. »

Qu’attend de vous votre nouvel entraîneur Karim Belhocine ?

REYNOLDS :« Lors de notre première rencontre, il m’a dit qu’il savait déjà que j’étais un bon attaquant. À Courtrai, il allait aussi m’apprendre à devenir un bon défenseur. J’ai aimé ce discours parce que je sens que j’en ai besoin pour réussir dans le football. »

Avant de venir en Europe, vous avez effectué votre formation aux Etats-Unis. Pourquoi avoir choisi le football, ou soccer comme vous dites là-bas, qui n’est pas le sport le plus populaire ?

REYNOLDS :« Mon père jouait déjà au football, c’est donc un héritage familial. Mais la manière pour laquelle j’ai fini choisi de pratiquer ce sport est plutôt amusante. Un jour, mon père m’a donné quatre papiers avec un sport sur chacun : football, football américain, basket-ball et base-ball. Je devais choisir un de ces sports pour le reste de ma vie. Ce fut le soccer. »

Bryan Reynolds sous les couleurs de Dallas. Ici dans un match contre les Seattle Sounders.
Bryan Reynolds sous les couleurs de Dallas. Ici dans un match contre les Seattle Sounders.© belga

Dans les équipes de jeunes du FC Dallas, vous étiez réputé pour être un grand talent. Notamment parce que vous aviez signé un contrat professionnel avec le club à seulement quinze ans. Avez-vous ressenti plus de pression sur vos épaules à ce moment ?

REYNOLDS : « Ce n’était pas si mal, en fait. J’étais particulièrement heureux d’avoir cette chance, car je n’ai pas joué en équipe première immédiatement. Lors de ma première année, je disputais aussi de nombreux tournois internationaux avec l’équipe nationale. Ce n’est qu’au cours de ma troisième année au club, donc vers 17 ou 18 ans, que j’ai vraiment commencé à jouer. C’est vraiment au cours de ma dernière saison dans le Texas que j’ai vraiment explosé. J’ai joué beaucoup de matches et ensuite de grands clubs sont venus frapper à ma porte. »

Lors de cette dernière saison, vous êtes également devenu MVP à Dallas, et ce, à 19 ans seulement. Aviez-vous déjà l’idée en tête de réaliser un gros transfert ?

REYNOLDS : « Pas vraiment. Mon manager m’a demandé à l’approche du Nouvel An quels étaient mes projets : partir en janvier ou en été ou alors rester en MLS. Je n’avais pas vraiment la moindre idée de ce que je voulais faire, mais au fur et à mesure que les clubs se manifestaient, je me suis rendu compte de mon potentiel. J’ai donc voulu saisir cette chance. Je voulais rejoindre le plus grand club possible mais avec des possibilités de jouer. Mon choix s’est donc porté sur l’AS Roma. »

Pourquoi n’avez-vous pas choisi la Juventus, qui était également intéressée par vos services ?

REYNOLDS :« La Vieille Dame avait élaboré tout un plan pour moi. D’abord, j’allais être prêté et ensuite seulement je pourrais recevoir une chance en équipe première. Je n’ai pas aimé cette approche. À la Roma, j’allais être directement intégré à l’équipe première et être inscrit sur la liste permettant de jouer des matches en Serie A ».

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Comment se sont passés ces premiers mois en Italie ?

REYNOLDS :« C’était assez difficile. Je suis passé d’un grand club aux Etats-Unis à un club beaucoup plus grand encore dans un championnat italien encore plus grand. J’ai dû m’adapter à ce nouvel environnement. En plus, je n’avais que 19 ans, j’étais presque toujours seul et je ne parlais pas la langue. Ce n’était donc certainement pas facile. Mais c’était la vie que j’avais choisie, alors je ne regrette certainement. Après, j’ai commencé à apprendre l’Italien et je le comprend déjà mieux, mais j’éprouve encore des difficultés à le parler. Pendant la préparation de la nouvelle saison, tout s’est mieux passé. J’ai appris à faire plus ample connaissance avec mes coéquipiers et j’ai eu plus d’atomes crochus avec les autres footballeurs anglophones du groupe comme Chris Smalling et Tammy Abraham. Le Néerlandais Rick Karsdorp est aussi devenu un bon ami. « 

Est-ce que beaucoup de choses ont changé pour vous lorsque Mourinho est arrivé dans la ville éternelle ?

REYNOLDS : « J’ai été engagé à la demande de l’entraîneur précédent, Paolo Fonseca. Il m’a convaincu de signer en me promettant que je jouerai des matches. Mais ensuite il a été démis de ses fonctions et a été remplacé par Mourinho. Cela a évidemment changé beaucoup de choses. Il avait d’autres plans pour le groupe et je n’en faisais pas partie. À l’entraînement, j’ai fait de mon mieux pour lui prouver qu’il avait tort, mais parfois les choses ne se déroulent pas comme on le souhaiterait. C’est pourquoi j’ai voulu retrouver du temps de jeu le plus rapidement possible et que j’ai rejoint Courtrai. »

Que pensez-vous de José Mourinho comme entraîneur ?

REYNOLDS : « Mourinho est quelqu’un de très sympa. Il apporte une énergie différente à l’entraînement et pendant les matches. Je ne sais pas comment il fait, mais tout à coup, en tant que joueur, vous commencez à travailler extrêmement dur. Et si tout va bien sur le terrain, il sera aussi très cordial avec tous les joueurs. Mais après un mauvais match, il ne cache pas sa déception. Et ça vous devez le savoir. »

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