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Benoît Thans : « Je veux accentuer les progrès des jeunes »

Un an jour pour jour après son entrée en service, le DTN de la Fédé, Benoît Thans, évoque sa mission, son entente avec Johan Walem, les échanges d’idées avec Marc Wilmots et l’effet Diables Rouges sur toutes les équipes nationales.

Est-il plus facile de bosser avec Marc Wilmots qu’avec Georges Leekens ?

Je n’entrerai pas dans ce débat-là. Leekens aimait aussi savoir ce qui se passait avec les jeunes internationaux. Il venait aux nouvelles à propos de l’un ou l’autre. Marc, c’est la même chose et il a souvent des échanges avec Johan Walem à propos des Espoirs. C’est important. Christian Benteke casse la baraque en Angleterre. Pour beaucoup, c’est une surprise, mais pas pour nous. Je me souviens l’avoir vu avec les Espoirs et, après une défaite 4-0 en Angleterre, j’ai affirmé : Il est presque prêt. Je ne me suis pas intéressé au résultat, même si nous méritions un point, mais à sa façon de jouer, à ses décrochages, ses contrôles, etc. En panne à Genk, il avait été le meilleur sur le terrain. Notre gardien de but, Koen Casteels, avait été tout bon aussi. Là, nous sommes dans notre rôle et on le signale en réunion, au staff des Diables Rouges. Il faut parler, communiquer, échanger car le football est vaste. J’étais certain que Marc était le coach idéal. Sa réussite ne m’étonne pas du tout.

Pourquoi ?

Il est dans son trip, cela saute aux yeux. Son enthousiasme a tout changé. Il sait ce qu’il fait, où il va. Son groupe veut aller loin. Ses joueurs feront le maximum pour atteindre leur objectif. Leur sérénité m’étonne et ils savent que ce sera rude jusqu’au bout : le Brésil ne leur sera pas offert en cadeau. Ils ne lâchent rien et en sont récompensés jusqu’à présent. Contre l’Ecosse, j’ai vu tout un stade qui avait la chair de poule. Je discute de temps en temps avec Marc : c’est toujours positif. Il partage son plaisir. Il connaissait la maison, avait travaillé avec Dick Advocaat et Leekens. Dans mon domaine, je veux accentuer les progrès des jeunes, leur donner le meilleur outil de travail possible. La formation explique aussi la renaissance de l’équipe nationale. Plusieurs Diables Rouges actuels ont appris leur métier à l’étranger. Quand on voit comment les clubs de D1 résorbent leur retard en matière de formation, je me dis que le talent restera plus longtemps chez nous. Tout le monde sera alors gagnant : la D1, les clubs, les joueurs…

Le grand projet de Vincent Kompany à Bruxelles : vous en pensez quoi ?

J’ai lu les révélations de votre magazine. Il m’a parlé de ses projets il y a quelques mois. Ce sont des idées et des visions à la hauteur d’un personnage intelligent, visionnaire. Dans le domaine qui me concerne (jeunes, éducation, formation), je pense qu’un homme comme lui, de 26 ans à peine, a tout compris. C’est un débat fantastique. Il y a forcément du talent dans la région bruxelloise. Cela a suscité la réflexion et, sur cette lancée, je me dis que d’autres choses doivent bouger et bougeront.

Par Pierre Bilic

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans votre Sport/Foot Magazine

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