© BELGA - Laurie Dieffembacq

Axel Witsel: « Tout le monde attendait des 4-0 mais on sort d’une saison compliquée »

Le miraculé des Diables rouges passe à table alors que la Belgique entre dans le Italiquemoney-time /Italiqued’un EURO qu’elle espère encore le plus long possible. Rencontre.

Les gens étaient quand même un peu déçus de ce que vous avez montré dans les matches de poule. Vous avez tout gagné, mais il y a rarement eu l’étincelle. Tu es d’accord?

WITSEL: C’est souvent comme ça dans les tournois, les grosses équipes qu’on attend ont du mal à se mettre en route. Est-ce que l’Allemagne, le Portugal et l’Espagne ont mieux commencé que nous? Tout le monde se cherche, on est un peu timides. Mais je trouve qu’on a super bien géré, à part la première mi-temps contre le Danemark. On a cherché nos marques pendant une petite demi-heure contre la Russie puis on a été dedans. Contre les Danois, on a su renverser le match en trois quarts d’heure. Et la Finlande… Ce n’est pas simple de jouer contre une équipe qui met trois bus derrière. Tout le monde attendait peut-être du tiki-taka, des 3?0 ou des 4?0. Mais il ne faut pas oublier qu’on sort d’une saison compliquée. Eden Hazard a eu des problèmes. Kevin De Bruyne sortait d’un gros choc. Moi, je n’ai pas joué pendant cinq mois. Pour moi, le seul point négatif des trois premiers matches, c’est la blessure de Timothy Castagne. Parce qu’il aurait pu nous faire du bien dans les matches suivants.

Jouer le Portugal champion d’Europe après avoir gagné vos trois matches de poule, c’était illogique…

WITSEL: On savait qu’on avait des grandes chances de prendre le troisième du groupe de la mort, il faut accepter ça. Si tu veux aller très loin, tu es obligé de prendre plusieurs gros. Il n’y a pas photo entre les deux côtés du tableau.

Maintenant, on avait la partie de tableau avec la Hongrie et le pays de Galles à l’EURO 2016 et on s’était quand même fait avoir. Tu ne maîtrises pas ton programme. Et ici, il y a aussi des équipes qui sont handicapées par des milliers de kilomètres de vols, alors que d’autres jouent chez elles et ont leur public. Pendant que les Italiens et les Anglais jouaient chez eux, on se tapait Copenhague et deux fois Saint-Pétersbourg. Et tu crois que la Hongrie aurait fait des matches pareils si elle n’avait pas joué dans son stade avec 65.000 personnes? Je ne pense pas. Quand tu sens tout un stade derrière toi, tu peux faire quelque chose contre l’Allemagne, même si tu es dix fois plus faible sur le papier. On en a pas mal parlé entre nous. Avec le groupe qu’on a, on aurait quand même mérité d’avoir un stade et de jouer des matches à la maison. Les supporters aussi l’auraient mérité.

Découvrez l’intégralité de l’entretien avec Axel Witsel dans votre magazine de ce 30 juin ou en suivant ce lien.

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