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Anthony Knockaert : le plus Belge des Français ?

S’il a passé deux saisons à Mouscron et porte un nom à consonance belge, le nouveau transfuge du Standard ne rêve que d’équipe de France dont il a défendu les couleurs chez les jeunes.

« Mon père me dit parfois que nous avons un nom belge mais il ne sait pas si nous avons des aïeux en Belgique. » Lors de sa présentation officielle à Sclessin, Anthony Knockaert ne s’est pas étendu sur sa potentielle double nationalité sportive franco-belge, comme on l’en a affublé ici et là. D’abord parce qu’il n’en sait pas grand-chose et peut-être parce qu’elle relève tout simplement du pur fantasme.

Né à Roubaix, dans le Nord de la France, Knockaert est, certes, passé deux ans chez les jeunes à Mouscron mais malgré son nom qui sonne bien de chez nous, ses origines belges, si elles existent, seraient très lointaines. De toute façon, le nouveau Standardman a déjà fait son choix.

 » Je pense qu’il peut choisir », avance Ritchie de Laet. « On en a parlé plusieurs fois mais pour lui, il n’y jamais eu de doutes : il choisira toujours la France. C’est son rêve. » Un rêve de gosse qu’il n’a jamais caché et qu’il a touché du bout des doigts lorsqu’il est appelé pour la première fois avec les Bleus, en U20.

Il y côtoie alors son nouveau coéquipier, Adrien Trebel, un ancien de Zulte, Frédéric Duplus, mais surtout Paul Pogba, le phénomène juventino. Ensemble, ils atteignent la finale du prestigieux Tournoi de Toulon 2011 mais doivent s’incliner aux tirs aux buts face à la Colombie de James Rodríguez, qui explose littéralement aux yeux du monde lors de cette compétition.

Knockaert, qui a débuté le tournoi comme remplaçant avant de s’installer progressivement comme titulaire, poursuit son ascension au niveau international pour être appelé en équipe de France Espoirs, lors de son passage à Guingamp. Il y croise notamment Raphaël Varane mais aussi et surtout un certain Eliaquim Mangala.

Naturellement, Knockaert prend goût à la vareuse tricolore, qu’il espère reporter un jour. « C’est un rêve de gosse, l’équipe de France », confesse-t-il à BeIn Sports en février 2013. « Même s’il y a encore un monde entre l’équipe de France A et l’équipe de France Espoirs. Mais maintenant, je vais travailler pour être appelé un jour en équipe de France A. »

Pas de nationalité belge donc, mais une possible trajectoire « à la Antoine Griezmann », comme il l’espère lui-même, joueur au profil similaire qu’il a également croisé chez les Bleuets et symbole de ces expatriés français, reniés par le système hexagonal et partis chercher la lumière à l’étranger.

Mais, pour le moment, même s’il est « encore jeune », comme le souligne de Laet, Knockaert se rapproche plus d’un destin à la Gaël Kakuta ou à la Adel Taarabt, qui ont eux aussi quitté très tôt le RC Lens pour les sirènes de la Premier League mais conservent toujours la difficile étiquette d’éternel espoir. A lui de prouver le contraire. Le public de Sclessin n’attend que ça.

Par Nicolas Taiana

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