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Anne Ruwet: « La Ligue des Champions est un univers de rêve »

Matthias Stockmans
Matthias Stockmans Matthias Stockmans is redacteur van Sport/Voetbalmagazine.

Le football, c’est de la passion. Pour les femmes aussi. A intervalles réguliers, nous donnons la parole à l’une d’entre elles, férue de ce sport. Cette semaine : Anne Ruwet (35 ans), présentatrice des soirées de Ligue des Champions sur RTL-TVI.

Anne Ruwet :  » Après trois années d’Europa League, je présente la Ligue des Champions depuis le début de cette saison. Je trouve l’Europa League plus proche des gens. On peut y découvrir des joueurs et des équipes, comme l’Eintracht Francfort cette saison. La Ligue des Champions est plutôt un monde onirique. Tous les joueurs rêvent de cette compétition, de cette magie, de l’hymne. Genk en a fourni le meilleur exemple récemment. Il a fêté son titre en passant We are the champions, puis il a enchaîné avec l’hymne de la LC.

Je dois chaque fois me faire aux mois de juin et juillet. D’un coup, les week-ends sont vides.  » Anne Ruwet

Les innombrables rebondissements de la campagne qui vient de s’achever ont encore accru l’attrait de la Ligue des Champions. Plus que jamais, elle est le berceau des légendes et des mythes. Prenez l’Ajax, que le monde entier a subitement découvert et applaudi. Il a conquis beaucoup de coeurs en éliminant le Real Madrid puis la Juventus.

Je pense que nous avons assisté à un relais des générations cette année : la LC 2.0, avec de nouveaux clubs et d’autres vedettes. Il n’a pas suffi au club turinois d’enrôler Cristiano Ronaldo pour remporter le trophée. Un gros budget n’est donc plus une garantie de gloire. C’est du moins la leçon que je retiens de cette édition.  »

 » Jadis, j’avais un faible pour Manchester United  »

 » La préparation d’un match est le plus bel aspect de mon métier : j’adore me plonger dans des chiffres intéressants, des anecdotes sur un joueur ou un entraîneur. Jürgen Klopp a déjà perdu quelques finales… je me demande si ça lui trotte dans la tête. Mes analystes en studio apportent une contribution précieuse : d’anciens professionnels comme Mbaye Leye, Philippe Vande Walle ou Georges Grün peuvent faire appel à leur expérience pour raconter ce qui se passe dans un vestiaire avant et après un match important.

Avant, j’admirais beaucoup Marc Wilmots et j’étais plutôt nerveuse avant de le rencontrer pour la première fois. A mes yeux, il représentait le Standard avec lequel j’avais grandi à Liège. Ce leadership, cette rage de vaincre. Il a été très sympathique mais a paru gêné quand je lui ai confié lui avoir un jour envoyé une lettre. ( Rires) J’avais aussi un faible pour le Manchester United de Paul Scholes, David Beckham et Ryan Giggs. De formidables personnalités.

Ce que je pense de la saison du Standard ? Michel Preud’homme a reçu toutes les clefs et cette première année a été consacrée à l’établissement d’une nouvelle structure. Le nouveau rôle qu’obtient Emilio Ferrera, l’illustre. Malgré la troisième place de l’équipe et son billet européen, je pense que Preud’homme est plutôt frustré par la campagne qui vient de s’achever.

Il va injecter à l’équipe des joueurs qui correspondent à son caractère, comme il l’a fait au Club Bruges. Ricardo Sa Pinto a accordé beaucoup de liberté à des techniciens comme Carcela et Mpoku mais ça ne fonctionne pas avec Preud’homme. La saison prochaine, le Standard va présenter un autre visage.  »

 » Le football a toujours fait partie de ma vie  »

 » Le football a toujours fait partie de ma vie. Nous sommes trois femmes à la maison – j’ai une soeur – mais je conserve beaucoup de beaux souvenirs des soirées de football. Nous regardions les matches ensemble, à la maison comme au stade. Après une soirée de LC, nous continuons à nous téléphoner pour discuter du match.

Le week-end, je suis au moins un ou deux matches entiers. Heureusement, mon ami aime également le football sinon ce serait compliqué. En ce sens, je dois toujours me faire aux mois de juin et de juillet : d’un coup, les week-ends sont vides !

Mon fiancé (Thibaut Roland, RTBF, ndlr) a travaillé un moment comme agent, il y a quelques années. Cette profession a une connotation négative mais il en parle avec chaleur. Il se réjouit vraiment quand des joueurs dont il a assuré le suivi se distinguent, comme Faris Haroun à l’Antwerp.

Il ne s’agit pas uniquement de gagner de l’argent mais d’aider les gens à progresser, à se développer. Je sais que beaucoup d’argent circule dans le milieu du football et qu’il s’y passe des choses pas très propres mais je trouve très beau de voir Malines arracher sa promotion et enlever la coupe malgré tous ses problèmes. Cette force mentale me fascine plus que ce qui se trame dans les coulisses.  »

Par Matthias Stockmans

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