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Anderlecht « made in Kompany »: peut-on recréer le football de Pep Guardiola sans avoir l’une des meilleures équipes du continent?

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

La question commence à se poser, maintenant que ses premiers disciples franchissent la ligne blanche pour prendre le contrôle des bancs de touche.

Après l’expérience avortée de Thierry Henry dans le costume de T1 monégasque, c’est au tour de Vincent Kompany de tenter l’expérience. Avec beaucoup de jeunes talents, encadrés par certains joueurs considérés comme des tauliers. Parmi eux, il y a Peter Zulj, positionné devant la défense avec le brassard de capitaine autour du bras.

Arrivé l’hiver dernier comme un meneur de jeu, l’Autrichien a été repositionné devant la défense pour dicter le tempo du Sporting version Vince. Là, son rythme insuffisant pour faire la différence un cran plus haut devait être moins préjudiciable, tandis que son charisme et sa qualité technique étaient des atouts pour participer à l’élaboration de la relance, si précieuse dans le nouveau jeu bruxellois. Testée face à Hambourg, la formule avait séduit, au point de placer Zulj devant Kompany et Sebastiaan Bornauw pour cette première sortie officielle de la saison.

Si l’aventure commence mal, avec une perte de balle et un tacle par l’arrière dès les premières secondes de jeu, l’Autrichien s’est bien repris avec le ballon dans les minutes suivantes. Michel Vlap aurait pu profiter d’un ballon lumineux parti de son pied gauche pour ouvrir le score, quelques instants avant de faire véritablement trembler les filets. Mais après le quart d’heure inaugural, les limites de Zulj pour occuper ce poste-clé du système sont devenues plus flagrantes que ses vertus.

Avec le ballon, le capitaine des Mauves doit s’exiler de la pression. Ses gestes manquent de dynamisme, et l’exposent démesurément quand l’adversaire décide de venir le presser, ce que certains opposants ambitieux ne manqueront pas de faire pour faire déjouer les Anderlechtois. Subi au pressing individuel, Jorginho a beaucoup souffert à Chelsea pour s’exprimer aussi bien qu’à Naples, où ses adversaires jouaient généralement en zone. Et comme l’Italo-Brésilien, Zulj a également des carences sans le ballon, registre où il était mal positionné sur les deux buts ostendais.

Anderlecht a besoin de temps. Et d’argent pour trouver des joueurs supérieurs à des postes-clés ?

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