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Anderlecht : la révolution est en marche

Thomas Bricmont

Révélations sur les enjeux et les luttes de pouvoir entre les différents personnages-clés d’une future révolution de palais.

L’information a su rester secrète. Le 13 juin 2017, Lucien D’Onofrio surprend tout le microcosme du football belge en étant intronisé nouveau vice-président et directeur sportif de l’Antwerp. Quelques jours plus tôt, dans un restaurant du sud de la capitale, l’ex-homme fort du Standard annonce son arrivée dans la métropole anversoise à son ami, Roger Vanden Stock. Le président des Mauves grimace et digère assez mal la nouvelle. Six ans plus tôt, Vanden Stock avait tenté d’introduire Lucien D’Onofrio au coeur de la maison mauve, mais s’était alors heurté au Conseil d’Administration du RSCA, « guidé » par Alexandre Van Damme, et ce malgré la faible participation (2,5 % des actions) de ce dernier dans le capital du club.

Malgré ce refus, Vanden Stock n’a pour autant jamais laissé tomber l’idée de libérer une place de choix pour son ami liégeois d’autant que son opposant le plus farouche, Van Damme, actionnaire le plus important d’AB InBev, et plus grosse fortune de Belgique, semble être las depuis un petit bout de temps d’un milieu auquel il ne correspond pas, et définitivement désintéressé de ce rôle de nouveau patron du club qui lui tendait pourtant les bras. Ce personnage énigmatique, quasiment impénétrable, qui a toujours refusé toute forme de médiatisation, est désormais réfugié en Suisse, bien loin de l’actualité souvent frénétique de Neerpede.

Henrotay vs D’Onofrio

Ce repas entre ces deux dirigeants « ennemis », du temps où les duels Anderlecht-Standard déchaînaient les passions, n’est pas pour autant resté sans suite. Malgré une fin de règne au Standard en juin 2011, Lucien D’Onofrio n’a jamais quitté les coulisses du foot belge, voire international. S’il était évidemment au courant de la future revente du club bruxellois, il comprend l’état d’avancement du dossier de reprise.

En mai dernier, Christophe Henrotay glisse le nom d’un ambitieux repreneur à Roger Vanden Stock qui se dit séduit par le sérieux et l’éclat de la proposition et mandate l’agent de Thibaut Courtois, Yannick Carrasco ou Youri Tielemans. Quelques semaines plus tôt, Herman Van Holsbeeck avait rejoint son ami, Christophe Henrotay, pour quasiment entériner le passage de Tielemans chez le futur champion de France. Lors de ce voyage, Henrotay profite de l’occasion pour présenter au directeur général du Sporting, un « proche » : Alisher Usmanov, troisième fortune russe et détenteur de 30,4 % des parts d’Arsenal.

Aujourd’hui, l’agent belge numéro un sur la scène internationale, décrit Usmanov comme n’étant qu’un intermédiaire du dossier, quelqu’un qui lui aurait présenté la personne de choix pour reprendre la destinée du Sporting, sans en dévoiler davantage. Après la lecture du communiqué diffusé dimanche par le porte-parole de la société USM Holdings, dont Usmanov est à la tête, on peut toutefois s’étonner de ce prétendu rôle d’intermédiaire : « Monsieur Usmanov a reçu différentes propositions, dont une suggestion concernant l’acquisition du RSC Anderlecht, mais aucune décision n’a été prise. »

Par Thomas Bricmont

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